Le ministre italien des Affaires étrangères se rend à Kiev et à Moscou pour des discussions sur la crise.

Le bureau du ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov a confirmé que Di Maio était attendu mercredi, rapporte l’AFP.

“Nous sommes déterminés à transmettre à Moscou des messages clairs, unifiés et fermes (…) qui découragent toute agression ou escalade”, a déclaré M. Di Maio lors d’une réunion avec le ministre des Affaires étrangères du Qatar plus tôt dans la journée de lundi.

L’Italie travaille “en étroite coordination avec nos partenaires et alliés européens, l’OTAN et l’OSCE”, a-t-il ajouté, pour mettre fin à une crise considérée comme la pire menace pour la sécurité du continent depuis la guerre froide.

Di Maio a publié samedi une déclaration exhortant “tous les citoyens italiens présents en Ukraine à rentrer chez eux par des moyens commerciaux et à reporter tout voyage” dans le pays.

Le président russe Vladimir Poutine a exigé un recul de l’influence occidentale en Europe de l’Est et l’interdiction pour l’Ukraine de rejoindre l’OTAN.

Les Etats-Unis ont averti que les forces russes sont prêtes à attaquer l’Ukraine, et les alliés occidentaux ont préparé ce qu’ils prévoient être un ensemble de sanctions économiques paralysantes en réponse.

Poutine a récemment souligné l’importance des liens entre l’industrie énergétique russe et les entreprises italiennes dans un discours aux chefs d’entreprise italiens.

“Je voudrais souligner que nous considérons l’Italie comme l’un des principaux partenaires économiques”, a déclaré Poutine, selon Reuters, notant que les entreprises énergétiques italiennes bénéficiaient d’accords d’approvisionnement à long terme avec Gazprom.

La réunion en ligne avec les principales entreprises italiennes, y compris l’entreprise énergétique publique Enel, s’est déroulée malgré l’appel du gouvernement italien à ne pas y assister en raison des tensions croissantes avec l’Ukraine.

L’énergie est l’une des principales questions à l’ordre du jour pour l’Europe, la flambée des prix du gaz naturel ayant fait gonfler les factures énergétiques des entreprises et des ménages.

La Russie fournit à l’Union européenne environ un tiers de son gaz, l’Italie étant particulièrement dépendante des approvisionnements en gaz.