Le gouvernement espagnol sauve une réforme clé du travail grâce à une erreur de vote

Le gouvernement PSOE de Pedro Sánchez a réussi à obtenir le soutien du Congrès pour la réforme du travail tant attendue jeudi, qui non seulement vise à défaire la politique du précédent gouvernement PP, mais qui était exigée par Bruxelles afin de libérer les fonds de relance européens.

Sanchez a réussi à faire passer la réforme avec le soutien du parti centriste-libéral Ciudadanos et d’autres législateurs de centre-droit, mais l’arithmétique du Congrès a été incroyablement serrée et finalement les réformes ont été soutenues avec une majorité d’une seule voix – 175 pour et 174 contre dans la chambre de 350 sièges.

Menées par la ministre du travail de Podemos, Yolanda Díaz, les réformes tentent de résoudre l’insécurité rampante du marché du travail espagnol, qui compte le plus grand nombre de contrats temporaires en Europe, et d’améliorer les conditions de travail et de créer des programmes de formation et d’apprentissage pour les jeunes travailleurs jusqu’à l’âge de 30 ans.

Bien que Díaz ait réussi à faire passer le projet de loi par des négociations difficiles entre le gouvernement, les chefs d’entreprise et les syndicats, il devait encore être approuvé par le Parlement.

Mais obtenir les chiffres au Congrès s’est avéré difficile pour le gouvernement de coalition minoritaire – les socialistes de Sanchez et Podemos, partenaire de coalition de gauche dure – qui n’a pas obtenu le soutien d’alliés clés sur lesquels ils se sont appuyés dans le passé pour faire passer la législation, notamment les partis indépendantistes basque et catalan, qui ont voté contre.

L’opposition de droite du Parti Populaire et l’extrême droite de Vox ont tous deux voté contre les réformes, mais il est apparu depuis que le vote a été, de manière incroyable, accidentellement basculé en faveur du gouvernement par un député du PP qui ne le savait pas.

La majorité d’une voix a été donnée au gouvernement en raison d’une “erreur informatique” du député du PP, qui avait en fait l’intention de voter contre la réforme. Il s’agit d’une “anomalie” qui doit être “rectifiée”, a insisté Cuca Gamarra, porte-parole du parti.

Bien que la réforme du projet de loi sur le travail de 2012 du gouvernement Rajoy, très décrié, était une promesse de campagne du PSOE de Pedro Sanchez, il est impossible d’ignorer que le… €140 milliards COVID-19 de stimulus financier promis par Bruxelles était conditionné à une réforme tangible du marché du travail espagnol.