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Danemark

Le Danemark prêt à célébrer le 50e anniversaire de la reine Margrethe II

Le Danemark prêt à célébrer le 50e anniversaire de la reine Margrethe II

La reine Margrethe II du Danemark lors d’un événement récent. Les 50 ans de règne de la monarque populaire seront célébrés ce week-end. Photo : Ida Marie Odgaard/Ritzau Scanpix

Margrethe, 82 ans, avec son chignon blanc caractéristique, est la première femme à occuper le poste de reine régnante. Et elle est devenue le deuxième monarque ayant servi le plus longtemps dans l’histoire du Danemark.

Arrivée au pouvoir en 1972, alors que le soutien à la famille royale s’effritait, elle a contribué à redorer son blason dans les décennies qui ont suivi.

“Elle a réussi à être une reine qui a uni la nation danoise dans une période de grands changements : la mondialisation, l’apparition de l’État multiculturel, les crises économiques des années 1970, 1980 et à nouveau de 2008 à 2015, et la pandémie”, a déclaré à l’AFP l’historien Lars Hovebakke Sørensen.

“La base de sa popularité est que la reine est absolument apolitique”, a-t-il ajouté.

Margrethe a marqué le 50e anniversaire de son accession en janvier avec une célébration réduite en raison du Covid. Les festivités complètes ont été reportées à ce week-end.

Samedi, elle saluera ses amis depuis le balcon du palais avant de déjeuner à l’hôtel de ville et de participer à un gala en son honneur au théâtre royal de Copenhague.

Les événements du dimanche comprendront un service d’action de grâce à la cathédrale de Copenhague, un déjeuner sur le yacht royal et un dîner spécial au palais Christianborg.

Margrethe est montée sur le trône à l’âge de 31 ans en janvier 1972, à la mort de son père, Frederik IX.

A l’époque mère de deux jeunes garçons – elle a aujourd’hui huit petits-enfants – elle était la première femme à devenir reine régnante dans l’une des plus anciennes monarchies d’Europe. La lignée royale danoise remonte à Gorm le Vieux au 10e siècle.

Bien qu’elle soit la première reine régnante, elle a pris son nom de règne Margrethe II, en reconnaissance de Margrethe I, qui a régné sur le Danemark de 1375 à 1412 mais n’a jamais officiellement porté le titre.

Lorsqu’elle est devenue reine, seuls 45 % des Danois étaient favorables à la monarchie, la plupart estimant qu’elle n’avait pas sa place dans une démocratie moderne.

Cependant, durant son règne, Margrethe a réussi à éviter les scandales et a contribué à moderniser l’institution, en autorisant par exemple ses deux fils à épouser des roturiers.

Aujourd’hui, cinq décennies plus tard, la monarchie danoise est l’une des plus populaires au monde, bénéficiant du soutien de plus de trois quarts des Danois.

Margrethe est née à Copenhague le 16 avril 1940, une semaine seulement après l’invasion du Danemark par l’Allemagne nazie.

Elle est finalement devenue l’aînée de trois sœurs, mais à sa naissance, la loi danoise sur la succession interdisait aux femmes d’hériter du trône.

La loi est modifiée en 1953 à la suite d’un référendum, sous la pression des gouvernements danois successifs conscients de la nécessité de moderniser la société.

La reine, affectueusement surnommée Daisy par sa famille et ses sujets, a réussi à maintenir la pertinence de la monarchie sans diminuer son statut.

Veuve en 2018, elle a insisté à plusieurs reprises sur le fait qu’elle ne quittera jamais ses fonctions.

“Je resterai sur le trône jusqu’à ce que je tombe”, dit-elle.

Le Danemark n’a pas de tradition d’abdication – et étant donné sa santé robuste, la question ne s’est jamais posée sérieusement.

En mai, elle a fait un tour de montagnes russes dans le célèbre parc d’attractions Tivoli de Copenhague, son chapeau bien attaché sur la tête.

Son fils aîné, le prince héritier Frederik, âgé de 54 ans, devrait lui succéder le moment venu.

Avec ses yeux bleus pétillants et son large sourire, elle est connue pour son côté détendu et enjoué, ainsi que pour son implication dans la scène culturelle danoise.

Peintre mais aussi créatrice de costumes et de décors, elle a collaboré à de nombreuses reprises avec le Ballet royal du Danemark et le Théâtre royal du Danemark.

Elle a étudié à Cambridge et à la Sorbonne, et parle couramment l’anglais, le français, l’allemand et le suédois.

Elle a participé à des projets de traduction élaborés, notamment la version danoise de 1981 de “Tous les hommes sont mortels” de Simone de Beauvoir, sous un pseudonyme, en coopération avec son mari d’origine française, le prince Henrik.

Mais ce sont surtout ses peintures et ses dessins qui ont attiré l’attention du public.

Elle a illustré plusieurs livres, dont une édition danoise de 2002 du “Seigneur des Anneaux” de J.R.R. Tolkien, et ses peintures ont été exposées dans des musées et des galeries au Danemark et à l’étranger.

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