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Danemark

Le Danemark a exprimé son inquiétude quant aux violations des droits de l’homme avant d’accepter l’accord sur l’asile au Rwanda.

Photo d'archive montrant une session du Conseil des droits de l'homme à Genève.

Photo d’archive montrant une session du Conseil des droits de l’homme à Genève. Photo : Denis Balibouse/Reuters/Ritzau Scanpix

Au cours d’une réunion virtuelle de l’ONU organisée à Genève en janvier 2021, le Danemark a exprimé officiellement sa préoccupation quant à la question de savoir si le Rwanda avait violé les droits de l’homme fondamentaux, rapporte le journal Jyllands-Posten.

La réunion s’est tenue quelques mois avant que les ministres danois ne rencontrent leurs homologues rwandais pour commencer…

L’ambassadeur du Danemark à Genève, Morten Jespersen, a présenté les préoccupations danoises lors de l’examen périodique universel de l’ONU le 25 janvier de l’année dernière, selon Jyllands-Posten, qui a examiné le matériel vidéo fourni par l’ONU.

Les examens annuels de l’ONU ont pour but de contrôler le respect des conventions relatives aux droits de l’homme.

“Nous restons préoccupés par les accusations d’arrestations arbitraires, de torture et de mauvais traitements dans les centres de détention et les installations militaires”, a déclaré Jespersen lors de la réunion.

Les plans du Danemark pour travailler avec le Rwanda sur l’asile n’étaient pas officiellement connus au moment de la réunion.

Deux ministres danois se sont rendus au Rwanda trois mois après la réunion de l’ONU pour les premières discussions sur un centre d’asile potentiel au Rwanda où le Danemark placerait les réfugiés à l’étranger pendant le traitement de leurs dossiers.

Un accord non contraignant entre les deux pays a été signé par la suite mais une proposition concrète pour le centre n’a pas encore été présentée.

L’expression de la préoccupation du Danemark lors de la réunion était basée sur un rapport du Haut Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), a déclaré le ministère danois des affaires étrangères au Jyllands-Posten.

Le rapport du HCDH accuse le Rwanda d’emprisonnements non officiels et de torturer les prisonniers pour leur extorquer des aveux dans des “installations de type carcéral”.

Le Rwanda a nié ces accusations.

Un porte-parole de l’agence des Nations unies pour les réfugiés, le HCR, a déclaré le mois dernier que l’agence “ne considère pas l’idée d’externaliser l’asile, que ce soit au Rwanda ou dans un autre pays, comme une solution responsable ou durable.”

Dans des commentaires au Jyllands-Posten, le ministre de l’immigration et de l’intégration Kaare Dybvad Bek a insisté sur le fait qu’un centre d’asile offshore au Rwanda améliorerait le système d’asile existant au Danemark, qui, selon lui, est “plein de tragédies humaines”.

Un accord avec le Rwanda serait conditionné par le respect des obligations internationales, a-t-il ajouté.

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