La Suisse va imposer des sanctions à la Russie

L’annonce a été faite lors d’une conférence de presse lundi après-midi.

En faisant l’annonce,Ignazio Cassis, président de la Confédération helvétique, a déclaré que la Suisse adhérerait à toutes les sanctions de l’UE contre la Russie, y compris le gel des avoirs russes et celles visant le président Vladimir Poutine, le premier ministre Mikhail Mishustin et le ministre des affaires étrangères Sergey Lavrov.

M. Cassis a déclaré aux médias qu'”il s’agit d’une mesure importante de la Suisse… (qui) “est prise avec conviction, de manière réfléchie et sans équivoque”.

Avant l’annonce, pour s’être “retranché derrière sa neutralité” en refusant de se rallier aux mesures de la communauté internationale.

Dans un communiqué, la Suisse a déclaré que “l’attaque militaire sans précédent” de la Russie lui a forcé la main.

“L’attaque militaire sans précédent de la Russie contre un pays européen souverain a été le facteur décisif dans la décision du Conseil fédéral de modifier sa position antérieure sur les sanctions. La défense de la paix et de la sécurité et le respect du droit international sont des valeurs que la Suisse, en tant que pays démocratique, partage avec ses voisins européens et soutient.”

Tout en affirmant que la Suisse ne renonce pas à son engagement de neutralité, M. Cassis a déclaré que “faire le jeu d’un agresseur n’est pas neutre.”

“Les Etats qui défendent les droits de l’homme doivent pouvoir compter sur la Suisse”, a déclaré M. Cassis.

“La Suisse est aux côtés de l’Ukraine et de son peuple”.

L’espace aérien suisse a également été fermé aux vols russes, autres que ceux à des fins diplomatiques et humanitaires.

Une interdiction d’importation ou d’exportation vers la Crimée imposée en 2014 a été étendue aux régions de Donetsk et de Louhansk tenues par les rebelles.

Si les citoyens russes ne sont pas interdits de séjour en Suisse dans le cadre de ces mesures, cinq oligarques proches de Poutine ont été interdits d’entrée dans le pays.

Cassis a nié que l’UE ait fait pression sur la Suisse et a déclaré que la décision de ne pas imposer de sanctions immédiatement après l’invasion n’était pas une erreur.

“Personne n’était préparé à la guerre actuelle. Vous êtes dans une situation extraordinaire dans laquelle vous avez dû prendre des décisions extraordinaires.

“La Suisse défend les valeurs occidentales.”

Samedi, pas moins de 20 000 manifestants ont défilé en Suisse en solidarité avec l’Ukraine, et beaucoup ont appelé à haute voix Berne à imposer des sanctions.