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Suisse

La Suisse se rapproche d’un siège au Conseil de sécurité de l’ONU malgré les inquiétudes liées à sa neutralité

Le logo des Nations Unies, vu de près. Photo : ANGELA WEISS / AFP

Le logo des Nations Unies, vu de près. Photo : ANGELA WEISS / AFP

Le vote de jeudi intervient alors que la traditionnelle neutralité de la Suisse est déjà remise en question par l’imposition de sanctions à la Russie suite à l’invasion de l’Ukraine.

La chambre basse du Parlement, le Conseil national, a voté par 125 voix contre 56 pour soutenir la candidature au Conseil de sécurité – une décision à laquelle s’est toujours opposée le plus grand parti du pays, l’Union démocratique du centre (UDC), parti populiste de droite.

La Suisse semble prête à rejoindre le Conseil de sécurité pour deux ans à partir de 2023.

La riche nation alpine et Malte sont les seuls candidats pour les deux sièges alloués à l’Europe de l’Ouest à élire à New York en juin.

Le gouvernement suisse estime que l’adhésion au Conseil de sécurité renforcera la position internationale du pays.

Le président Ignazio Cassis a insisté sur le fait que la neutralité de la Suisse n’était pas en danger, a rapporté l’agence de presse nationale ATS.

“Notre candidature est dans l’intérêt de la Suisse autant que dans celui du monde”, a-t-il déclaré aux législateurs.

“Un Etat neutre à l’écoute des minorités, nous sommes toujours à la recherche de compromis.

“Comme le dit le proverbe : Les absents ont toujours tort. Il faut être à la table pour participer.”

Certains en Suisse suggèrent que, lors d’un vote du Conseil de sécurité sur le recours à la force, même une abstention suisse serait, par définition, une prise de position.

L’UDC a maintenu son opposition véhémente au plan.

“L’entrée au Conseil de sécurité torpillerait la neutralité suisse. C’est un risque non calculé pour notre pays”, a déclaré le législateur Roger Koppel, en présentant la position du parti au Parlement. “Un terrain neutre est nécessaire pour permettre aux parties à un conflit de se parler sans armes”.

La Suisse est depuis longtemps le lieu de tete-à-tetete diplomatiques.

Le président américain Joe Biden et le président russe Vladimir Poutine ont tenu un sommet à Genève en juin dernier. Et le ministre russe des Affaires étrangères Sergei Lavrov et son homologue américain Antony Blinken ont eu des entretiens finalement infructueux sur l’Ukraine à Genève le 21 janvier.

Le sommet de Genève de 1985 a réuni le président américain de l’époque, Ronald Reagan, et le secrétaire général soviétique, Mikhaïl Gorbatchev, pour des discussions historiques sur la course aux armements de l’époque de la guerre froide.

Koppel a critiqué la récente décision de Berne d’adopter les sanctions de l’Union européenne voisine contre la Russie, affirmant que la neutralité impliquait d’éviter les conflits économiques.

La Suisse n’a rejoint les Nations Unies qu’en 2002.

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