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La Suisse accueillera-t-elle une rencontre « de paix » entre la Russie et l’Ukraine ?

La Suisse accueillera-t-elle une rencontre « de paix » entre la Russie et l'Ukraine ?

Genève a l’habitude de tenir des négociations internationales. Photo par Anokhi De Silva sur Unsplash

Attention : la Suisse a annoncé lundi après-midi qu’elle se joindrait à l’UE pour imposer des sanctions à la Russie. .

Comme l’ont rapporté les médias suisses, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a demandé à son homologue suisse Ignazio Cassis d’organiser une conférence de paix à Genève afin d’obtenir un cessez-le-feu avec la Russie.

La réunion du Conseil des droits de l’homme des Nations unies, prévue dans la ville lundi et mardi, à laquelle doit participer le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, serait l’occasion de pourparlers de paix.

La Suisse, la Russie ou l’Ukraine n’ont pas encore confirmé qu’une telle réunion aura lieu, mais la demande de Zelenskuy jette un nouvel éclairage sur le rôle central de Genève dans la diplomatie internationale.

En fait, en raison de sa longue tradition humanitaire et de son emplacement stratégique dans un pays neutre – ainsi que de la présence pratique de nombreuses agences des Nations Unies – Genève a accueilli un certain nombre de sommets internationaux importants depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale (voir ci-dessous).

«La Suisse est un partenaire mondialement reconnu et recherché en tant que médiateur dans les négociations de paix et dans le soutien aux processus de médiation et de paix», selon le Département fédéral des affaires étrangères (DFAE).

«La médiation fait partie des bons offices de la Suisse et l’une des priorités de la politique étrangère du pays», a ajouté le DFAE.

Comment les nations règlent-elles leurs différends à Genève ?

Selon le DFAE, « avec l’accord des parties en conflit, la Suisse crée un espace de négociation – elle ne prend pas parti et n’influence pas l’agenda. Il aide les parties à identifier les causes profondes, à formuler leurs préoccupations et à trouver des solutions ».

La Suisse peut être invitée à agir en tant que médiateur par les parties en conflit elles-mêmes – comme c’est le cas de Zelensky qui aurait demandé au président suisse d’organiser une telle réunion – ou peut offrir ses services de médiation. Il agit lui-même comme médiateur ou offre un soutien aux parties négociantes ».

Par exemple, « la Suisse déploie de plus en plus d’experts dans des organisations internationales telles que l’ONU et l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE), pour assurer la médiation dans les conflits ».

Siège des Nations Unies à Genève. Photo de Fabrice COFFRINI / AFP

Quelles réunions de haut niveau Genève a-t-elle accueillies dans le passé ?

Voici un aperçu de plusieurs des nombreuses conférences qui ont eu lieu dans la ville depuis la fin de la guerre :

Avril-juillet 1954 : Conférence de Genève sur la Corée et l’Indochine

Des représentants de la France, des États-Unis, de l’URSS, de la République populaire de Chine, ainsi que des émissaires du Viet Minh, se sont réunis à la Villa Le Bocage, juste en face du siège de l’ONU à Genève.

Après de longues négociations, ils s’accordent sur la partition provisoire du Vietnam, et la création de trois nouveaux États : le Nord Vietnam, dirigé par le Viet Minh, le Laos et le Cambodge.

L’accord est devenu connu, à juste titre, sous le nom d’Accords de Genève.

19-20 novembre 1985 : Sommet de Genève

“Des caméras du monde entier étaient là pour capturer une poignée de main historique de sept secondes entre le président américain Ronald Reagan et le dirigeant de l’URSS Mikhaïl Gorbatchev devant la Villa Fleur d’Eau, dans la banlieue genevoise de Versoix, selon Genève. Publication de solutions.

La première rencontre entre les deux superpuissances visait à ralentir la course aux armements nucléaires. Mais même s’il n’a pas mis fin à la course aux armements, le sommet a permis de renouer le dialogue entre les deux blocs, “initiant une détente dans les relations américano-urss qui durera jusqu’à la fin de la guerre froide”.

Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev lors d’un sommet de deux jours entre les superpuissances à Genève. Photo AFP

24 novembre 2013 : Négociations sur le nucléaire iranien

L’Iran, les États-Unis, la France, le Royaume-Uni, l’Allemagne, la Russie, la Chine et l’Union européenne se sont réunis à l’hôtel de ville de Genève pour poursuivre les pourparlers de paix qui avaient déjà commencé en 2006.

Lors de la conférence de 2013, un consensus préliminaire a été atteint, stipulant que l’accord sur le nucléaire iranien resterait uniquement civil et ne serait pas utilisé pour des armes.

Cette réunion a jeté les bases de la signature d’un plan d’action conjoint le 14 juillet 2015. Cependant, “malgré ces avancées, en 2018, l’ancien président américain Donald Trump s’est retiré de ces accords”.

16 juin 2021 : sommet Biden-Poutine

Lors de la première rencontre américano-russe de haut niveau à Genève depuis le sommet Reagan-Gorbatchev, les deux dirigeants se sont rencontrés par une journée ensoleillée à la Villa La Grange, un luxueux manoir surplombant le lac Léman.

Le président américain Joe Biden Le président russe Vladimir Poutine arrivent pour un sommet à Villa La Grange. Photo par SAUL LOEB / PISCINE / AFP

Des pourparlers ont eu lieu dans un contexte de sécurité renforcée: un millier de soldats ont également été déployés, tandis que l’armée de l’air suisse surveillait le ciel bouclé jusqu’à 50 kilomètres autour de la ville.

Pour d’autres rendez-vous historiques à Genève, voir ici.

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