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Suisse

La situation du Covid en Suisse s’aggrave face à une explosion de cas sans précédent

Alors qu’Omicron se répand comme une traînée de poudre en Suisse, contaminant un nombre record de personnes, les autorités sanitaires tirent la sonnette d’alarme sur la détérioration rapide de la situation épidémiologique.

Pour la première fois depuis le début officiel de la pandémie de Covid, fin février 2020, le nombre d’infections dans le pays a atteint mercredi le chiffre le plus élevé jamais enregistré : l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) a recensé 31 109 nouveaux cas.

Ce chiffre est supérieur de 50 % au précédent record établi un jour plus tôt, lorsque l’OFSP avait enregistré plus de 20 000 infections. Ce nouveau décompte porte le taux de contaminations pour 100 000 personnes à 2 315,58, contre 1 531,47 il y a seulement une semaine.

La plus forte concentration d’infections (4 312,71 / 100 000) se trouve au Tessin, suivi du Jura (4 217,94).

Genève (3 784,59), le Valais (3 738,56), les Grisons (3 208,96), Vaud (3 138,09) et Fribourg (3 006,80), dépassent également de loin le taux de contamination national.

Sur le plan géographique, les poches d’infection se sont déplacées des régions de l’est et du centre, qui étaient les plus touchées à la mi-décembre, vers les cantons de l’ouest.

Voici la répartition des foyers d’infection à la mi-décembre.

Hospitalisations

S’il y a une “bonne” nouvelle dans ce désastre épidémiologique, c’est que les hospitalisations liées au Covid n’ont pas augmenté en même temps que les nouvelles infections.

Si les unités de soins intensifs restent proches de leur capacité dans plusieurs cantons, notamment à Zurich, Genève, Soleure, Lucerne et Fribourg, au total, 306 lits de soins intensifs sont occupés par des cas de coronavirus au 4 janvier, 373 par des patients “normaux” et 188 restent libres.

Image : OFSP

Sur le plan cantonal, la plus forte proportion de patients Covid (82,4 %) se trouve à Soleure, suivie des Grisons (55,6 %).

Selon les experts, si les unités de soins intensifs n’ont pas encore atteint leur pleine capacité, cela est dû à la vaccination.

Alors que de nombreuses incertitudes subsistent quant au niveau de protection qu’offrent les vaccins contre la variante Omicron, désormais prédominante en Suisse, une nouvelle étude publiée par les autorités sanitaires britanniques confirme que la vaccination complète offre une forte résistance contre les formes sévères de la maladie ainsi que les hospitalisations.

C’est ce que confirme un épidémiologiste suisse, Didier Trono. “Les chiffres indiquent qu’avec une troisième dose du vaccin, nous avons 88% de chances en moins de finir à l’hôpital si nous sommes infectés par Omicron”, a-t-il déclaré.

Néanmoins, les responsables affirment que l’augmentation rapide des taux d’infection chez les personnes non vaccinées pourrait bientôt avoir un impact sur le système de santé.

“La situation est très tendue à cause d’Omicron. Les hôpitaux ont encore des capacités, mais doivent se préparer à des cas plus graves “, a déclaré le ministre de la santé Alain Berset lors d’une conférence de presse mercredi.

En termes de décès, les taux restent relativement bas dans tout le pays, ce que les experts attribuent également aux vaccinations.

Que font les autorités pour freiner la propagation des infections ?

Jusqu’à présent, surtout des paroles.

Berset a annoncé mercredi que le gouvernement a décidé de ne pas mettre en place des mesures Covid plus strictes pour le moment, bien que d’autres restrictions (y compris des fermetures) soient prêtes à être mises en œuvre si la situation continue à se détériorer.

La mesure cruciale n’est pas le nombre de personnes qui contractent le virus, mais le nombre de personnes infectées qui tombent gravement malades.

“Le facteur décisif est de savoir combien de personnes infectées par Omicron ont besoin de soins intensifs”, a déclaré Berset.

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