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Espagne

La Cour suprême des États-Unis doit déterminer le sort d’un tableau de Pissarro basé en Espagne et pillé par les nazis

La Cour suprême des États-Unis s’est penchée mardi sur le sort d’un tableau de Camille Pissarro pillé par les nazis en 1939 et actuellement exposé au musée Thyssen-Bornemisza de Madrid.

Le tableau de 1897, “Rue Saint-Honoré dans l’après-midi. Effet de la pluie”, comme d’autres œuvres de l’impressionniste français, est au cœur d’une longue bataille juridique aux ramifications internationales.

Le tableau, dont la valeur est aujourd’hui estimée à environ 30 millions de dollars, a appartenu à Lilly Cassirer Neubauer, membre d’une importante famille juive allemande.

Neubauer a été contrainte de le céder pour une somme dérisoire aux nazis en 1939 en échange du visa qui lui permettait de quitter l’Allemagne.

La famille Neubauer a perdu la trace du tableau après la Seconde Guerre mondiale et a accepté une compensation de 13 000 $ du gouvernement allemand en 1958, mais n’a pas renoncé à ses droits sur l’œuvre d’art.

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Tableau de Camille Pissarro “Rue St Honoré, apres-midi, effet de pluie” (1897)
exposé au Musée Thyssen-Bornemisza de Madrid, via Wikimedia

Le tableau a changé de mains plusieurs fois au cours des décennies suivantes avant de se retrouver au musée Thyssen-Bornemisza de Madrid.

Il a été acquis en 1976 par le baron Hans-Heinrich Thyssen Bornemisza, héritier du groupe industriel Thyssen, auprès de la Stephen Hahn Gallery de New York.

Claude Cassirer, petit-fils de Neubauer, a découvert en 2000 que le tableau était exposé à Madrid et a entamé des démarches juridiques en Espagne et en Californie pour le récupérer.

Cassirer est décédé en 2010 à l’âge de 89 ans mais ses enfants, David et Ana, ont poursuivi les actions en justice.

Après avoir subi des défaites devant les tribunaux d’Espagne et de Californie, la Cour suprême représente leur dernier espoir.

La plus haute juridiction américaine décidera si le droit espagnol ou le droit de l’État américain s’applique dans cette affaire.

Selon le droit de propriété espagnol, un acheteur n’est pas tenu de restituer un article s’il ne savait pas à l’époque qu’il pouvait avoir des origines illégales et s’il l’a possédé pendant au moins six ans.

“À aucun moment le titre de propriété du Baron sur le tableau ni sa bonne foi dans son acquisition n’ont été remis en question”, selon une déclaration du musée.

Selon la loi californienne, un objet pillé ou volé ne peut être transmis même s’il a été acheté de bonne foi.

Le tribunal a entendu les arguments techniques mardi quant à la loi à appliquer et devrait rendre sa décision dans plusieurs mois.

On estime que les nazis ont pillé quelque 600 000 œuvres d’art en Europe, selon un rapport du Congrès américain, et les tribunaux des deux côtés de l’Atlantique ont régulièrement entendu des affaires visant à restituer des objets à leurs propriétaires d’origine.

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