Connect with us

Suisse

Ignazio Cassis : La Suisse prête serment à son nouveau président

Le ministre suisse des Affaires étrangères, Ignazio Cassis, a été élu mercredi par le Parlement comme prochain président du pays, qu’il dirigera en 2022 dans un contexte de tensions croissantes sur la réponse à la pandémie de Covid-19.

Cassis, qui assumera ce rôle largement symbolique le 1er janvier, a insisté dans son discours d’acceptation sur le fait que “nous ne nous laisserons pas diviser”.

Le choix de Cassis n’a pas été une surprise puisque c’était son tour parmi les sept membres du gouvernement suisse d’assumer la présidence tournante d’un an.

Le membre du Parti libéral conservateur, âgé de 60 ans, qui a rejoint le gouvernement en 2017, continuera d’occuper le poste de premier diplomate de la Suisse tout en exerçant ses fonctions présidentielles.

Il remplacera le ministre de l’économie Guy Parmelin à la tête du pays. Cassis a été élu avec 156 voix sur 197 possibles – un score relativement faible pour le ministre des affaires étrangères, qui a fait l’objet de critiques importantes pour des gaffes et des messages incohérents.

Lui et Parmelin ont été attaqués pour la gestion des relations de la Suisse avec l’Union européenne, après que Berne ait brusquement mis fin, en mai, à des années de discussions visant à sceller un accord de coopération avec Bruxelles.

En tant que président, Parmelin a annoncé la mauvaise nouvelle, mais Cassis a été largement blâmé dans les médias pour la débâcle et accusé de minimiser les retombées de la rupture avec le plus grand partenaire commercial du pays.

Au cours du vote de mercredi, le Parlement a également élu le ministre de la santé Alain Berset au poste de vice-président l’année prochaine, ce qui lui permettra de devenir président en 2023.

En tant que principal visage de la réponse suisse au Covid, Berset a été confronté à de nombreux abus de la part des opposants aux mesures et aux restrictions, et a même reçu des menaces de mort.

Les opposants ont critiqué l’obligation de présenter un certificat Covid pour entrer dans de nombreux lieux publics, affirmant que cela créait un système d'”apartheid”.

Ils ont déclenché un référendum le mois dernier contre la loi à l’origine du laissez-passer, mais à l’issue d’une campagne tendue marquée par des niveaux d’hostilité sans précédent dans ce pays habituellement tranquille, 62 % des électeurs l’ont soutenue.

Cassis s’est montré optimiste mercredi quant à la possibilité de surmonter les divisions, insistant sur le fait que les Suisses pourraient relever le défi et se retrouveraient “plus forts et plus unis que jamais.”

Médecin de formation, Cassis sera seulement le cinquième homme politique de la minorité italophone de la Suisse à servir comme président.

Dernières nouvelles

Tendance

To Top