Suisse
EN IMAGES : Des milliers de personnes défilent en Suisse contre la guerre en Ukraine
Dans une mer de bleu et de jaune du drapeau ukrainien, avec un saupoudrage aux couleurs de l’arc-en-ciel de bannières PEACE, environ 10 000 manifestants ont défilé dans la ville, selon les organisateurs.
“Nous sommes tous des civils ukrainiens”, peut-on lire sur une banderole tenue par une femme emmitouflée dans un manteau d’hiver et un bonnet de laine qui se dirigeait vers le Palais fédéral, qui abrite le gouvernement et le Parlement suisses.
“Je suis russe, je suis contre la guerre. Poutine est un meurtrier [sic]”, pouvait-on lire sur une pancarte en carton, tandis qu’une autre indiquait : “Je suis russe, je suis avec l’Ukraine.”
Benoit Gaillard, représentant du syndicat USS qui a co-organisé la marche, a déclaré à l’AFP que le fait que “10.000 personnes aient bravé le froid” montre que “cette guerre ne laisse personne indifférent”.
Un peu plus de cinq semaines après le début de l’invasion, des milliers de personnes ont été tuées et des millions ont été déplacées alors que certaines parties de l’Ukraine ont été réduites en ruines.
“Nous avons besoin que tout le monde soit solidaire avec nous”, a déclaré Hanna Perekhoda, étudiante ukrainienne à l’université de Lausanne et membre du comité de soutien Suisse-Ukraine.
“L’Ukraine protège l’Europe, protège la démocratie et le monde contre la dictature autoritaire de Vladimir Poutine”, a-t-elle déclaré à l’AFP.
Renforcer les sanctions
La manifestation avait pour but de pousser la Suisse à s’engager activement dans les efforts visant à obtenir un cessez-le-feu et un retrait complet des forces russes, ont indiqué les organisateurs.
Les manifestants demandaient également plus de soutien pour les réfugiés ukrainiens, et de nouvelles sanctions contre la Russie, y compris la réduction de la dépendance au pétrole et au gaz russes.
La paix maintenant, pas de gaz, pas de guerre”, pouvait-on lire sur une grande banderole, tandis qu’une femme brandissait une pancarte avec une photo de Poutine avec une empreinte de main rouge sur le visage demandant “Arrêtez le commerce avec les terroristes”. [sic]”.
La Suisse ne fait pas partie de l’UE et a une longue tradition de neutralité en matière de guerre. Elle s’est néanmoins alignée sur les vagues de sanctions de l’UE imposées après l’invasion de l’Ukraine par la Russie le 24 février.
La Suisse a déclaré le mois dernier qu’elle avait gelé l’équivalent de 5,75 milliards de francs suisses (6,2 milliards de dollars) d’actifs russes depuis le début de l’invasion.
Mais Kiev a fait pression sur la Suisse, destination privilégiée des riches Russes et de leurs avoirs, pour qu’elle fasse davantage.
“Les oligarques russes ont leur argent ici en Suisse, dans les banques suisses, donc la Suisse est un endroit clé pour arrêter cette guerre”, a déclaré Perekhoda.
“Le gouvernement suisse doit prendre cette responsabilité et geler tous les actifs des oligarques russes qui financent cette guerre sanglante.”