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Danemark

Élections 2022 : les Danois se rendent aux urnes avec un résultat en équilibre

Élection 2022 : Les Danois se rendent aux urnes avec un résultat en équilibre.

Les “Valgsteder” (bureaux de vote) sont ouverts au Danemark alors que le pays vote pour les élections législatives le 1er novembre. Photo : Liselotte Sabroe/Ritzau Scanpix

Les bureaux de vote sont ouverts de 8h à 20h et les premiers résultats sont attendus vers 21h30 dans cette élection qui tient le pays en haleine depuis plus d’un an.

Le parti social libéral (Radikale Venstre), qui a soutenu le gouvernement social-démocrate minoritaire, a menacé de le renverser s’il ne convoquait pas des élections pour regagner la confiance des électeurs après la décision – – d’abattre les quelque 15 millions de visons du pays par crainte d’une souche mutée du nouveau coronavirus.

Des sondages récents donnent le “bloc rouge” de gauche, dirigé par les sociaux-démocrates de Frederiksen, 47,1 à 49,1 % contre 40,9 à 43,6 % pour les “bleus”, une alliance informelle de partis libéraux et conservateurs, soutenue par trois partis populistes.

Aucun des deux blocs ne semblant pouvoir obtenir sa propre majorité, ils ne pourront pas gouverner sans l’aide de , un parti centriste fondé cette année par l’ancien chef du Parti libéral et deux fois premier ministre, Lars Løkke Rasmussen.

Les modérés ont obtenu environ 10 % des voix, un dernier sondage Voxmeter de mardi plaçant le parti à 8,5 %.

“C’est la partie la plus intéressante. S’il n’y a pas de majorité, ce qui semble être le cas, les modérés sont tenus de former un gouvernement”, a déclaré à l’AFP Rune Stubager, professeur de sciences politiques à l’Université d’Aarhus.

La gauche et la droite ont lancé des appels répétés à Løkke Rasmussen, qui a fait campagne sur les thèmes suivants.

Mme Frederiksen a mené sa propre campagne et s’est déclarée prête à discuter de la réforme des soins de santé.

Le chef du parti libéral (Venstre), Jakob Ellemann-Jensen, a quant à lui appelé Løkke Rasmussen à s’aligner sur ses anciens collègues de droite.

“Si vous voulez les choses dont vous rêvez, qui ont été cultivées dans notre vieux jardin commun, alors revenez à la maison”, a déclaré Ellemann-Jensen lors de l’un des derniers débats télévisés.

Après une campagne dominée par les préoccupations climatiques, l’inflation et les soins de santé, près d’un quart des électeurs étaient encore indécis avant le jour du scrutin, selon les sondages.

“Il y a un degré assez élevé de volatilité chez les électeurs danois, environ 40 pour cent changent de parti”, a déclaré Stubager.

Antesa Jensen, qui vote pour la première fois, a déclaré à l’AFP qu’elle était encore hésitante.

“Je ne sais pas encore pour qui je vais voter”, a déclaré Jensen.

L’Américaine de 40 ans vient d’obtenir la citoyenneté danoise après un processus qu’elle a qualifié d’épuisant, soulignant la politique restrictive du pays scandinave à l’égard des étrangers.

Protecteur de la prospérité et de la cohésion sociale de l’État-providence nordique, le Danemark défend depuis plus de 20 ans des politiques migratoires toujours plus strictes.

Prônant une politique de “zéro réfugié”, le gouvernement social-démocrate en place travaille à la création d’un centre pour héberger les demandeurs d’asile au Rwanda pendant le traitement de leur demande.

Comme la plupart des partis soutiennent les politiques restrictives, la question est rarement débattue.

Le climat, par contre, préoccupe beaucoup les 5,9 millions d’habitants du Danemark.

Dimanche, quelque 50 000 personnes, dont le premier ministre, se sont rassemblées pour la “Marche populaire pour le climat” à Copenhague.

“Je pense que cette élection est très importante pour ce qui va se passer avec la Terre dans le futur”, a déclaré à l’AFP Esther Ronn, étudiante de 23 ans.

“Il est important que le climat soit la priorité numéro un des politiciens et des électeurs lorsqu’ils voteront mardi”, a-t-elle ajouté.

La gauche a promis une loi sur la biodiversité et le gouvernement a l’intention d’introduire une taxe carbone sur l’agriculture, une mesure soutenue par la plupart des autres partis.

A droite, le Parti libéral mise sur le développement de solutions vertes, tandis que la “Nouvelle droite” (Nye Borgerlige) d’extrême droite est ouverte à la construction de centrales nucléaires, dont il n’existe aucune au Danemark.

Au total, pas moins de 14 partis sont en lice pour les 179 sièges du Folketing – le parlement danois.

Quatre sièges sont : Le Groenland et les îles Féroé.

Le taux de participation électorale est traditionnellement élevé au Danemark. Lors des élections de 2019, 84,6 % des quelque 4,2 millions d’électeurs se sont rendus aux urnes.

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