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Suisse

Comment les pénuries d’énergie pourraient affecter la vie quotidienne en Suisse

Comment les pénuries d'énergie pourraient affecter la vie quotidienne en Suisse

Si vous conduisez une voiture électrique, vous n’aurez pas de chance pendant la panne d’électricité. Photo : Pixabay

Comme d’autres pays, la Suisse n’est pas à l’abri des conséquences de la pénurie d’énergie qui pourrait frapper cet hiver.

Les autorités suisses s’inquiètent de ce qu’il adviendrait des services essentiels en cas de coupure de courant.

En cas de pénurie extrême, les opérateurs électriques devront couper le courant pendant quatre heures toutes les huit heures, y compris pour les ménages. Seules certaines infrastructures jugées essentielles seront épargnées, comme les hôpitaux, les services d’urgence et de sécurité, les systèmes d’approvisionnement en eau et l’émission d’ondes radio et télévisées.

La section locale parle déjà des cantons suisses qui se préparent à des situations où des coupures de courant empêcheraient les gens d’appeler les ambulances ou les pompiers.

Mais qu’en est-il des autres services “vulnérables” ?

Le radiodiffuseur public suisse SRF a récemment obtenu le compte rendu d’une réunion que l’Office fédéral de la protection de la population a tenue avec des représentants des infrastructures critiques de la Suisse. Son objectif était de coordonner les efforts pour maintenir les services essentiels en cas de pénurie d’électricité.

Le document “montre la fragilité de la Suisse face à un éventuel black-out”, rapporte le diffuseur, notamment dans les domaines des télécommunications, du trafic des paiements et des transports.

Voici l’aperçu des points faibles :

Télécommunications

Il suffit d’une panne de courant d’environ une heure pour que les réseaux de téléphonie mobile de tous les opérateurs du pays cessent de fonctionner, indique le document.

En tenant compte des coupures de courant de quatre heures toutes les huit à douze heures, “le temps d’alimentation (entre deux coupures) n’est pas suffisant pour recharger les batteries des antennes. Il en résultera des pannes”.

La vulnérabilité du réseau de téléphonie mobile a été qualifiée de “choquante” par un participant anonyme à la réunion : “Une panne de courant peut survenir très rapidement. Et sans communication, la société est confrontée à d’énormes problèmes”, aurait déclaré cette personne.

L’Office fédéral de la communication examine comment limiter ce risque, mais aucune solution concrète n’a été proposée jusqu’à présent.

En revanche, en ce qui concerne les données, le réseau semble plus résilient.

Les centres informatiques pourraient tenir au moins 72 heures grâce aux générateurs diesel, et pourraient être réapprovisionnés pour maintenir l’internet.

Cependant, cela pourrait être interdit aux particuliers.

“Il est clair que si votre routeur domestique n’est pas alimenté en énergie, vous n’aurez pas accès aux données internet”, a déclaré à SRF un porte-parole de Swisscom.

Paiements électroniques

Autre sujet abordé lors de la réunion : les paiements électroniques.

Le principal défi pour les banques serait de faire fonctionner les guichets automatiques, qui ont besoin d’électricité.

Cela impliquerait également d’assurer l’approvisionnement en argent des distributeurs, qui seraient pris d’assaut. Quant aux guichets à l’intérieur de la banque, ils pourraient également devoir fermer en cas de panne.

“Il y a des situations dans lesquelles on demande aux banques de fermer leurs portes pour protéger l’argent de leurs clients. C’est pourquoi le gouvernement recommande aux citoyens de conserver des billets de banque en petites coupures pour les achats essentiels pendant quelques jours”, a déclaré au diffuseur Martin Hess, porte-parole de l’Association suisse des banques.

Évidemment, les cartes de crédit ne pourraient pas non plus être utilisées dans de telles situations.

Transports publics

Les Chemins de fer fédéraux suisses (CFF) disposent de leurs propres ressources électriques ; en cas de panne générale, l’autonomie énergétique du système ferroviaire est estimée à environ une heure – juste le temps de ramener les trains en gare et de ne pas laisser les passagers en rade.

En revanche, en cas de panne totale, tous les services ferroviaires seraient paralysés.

Les automobiles fonctionneraient, sauf si vous conduisez une voiture électrique.

“Il n’est évidemment pas certain que ce scénario catastrophe se réalise cet hiver”, selon le diffuseur RTS. “Toutefois, il n’est plus totalement exclu. En tout cas, les réflexions actuelles mettent en évidence la fragilité du système, l’interconnexion des différents facteurs économiques, ainsi que l’importance critique des infrastructures de communication et de l’approvisionnement en carburant.

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