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Suisse

Comment la Suisse veut empêcher un arrêt d’Omicron

Les pénuries de personnel dues à Omicron deviennent un problème majeur en Suisse. Voici comment les entreprises suisses prévoient de fonctionner avec une main-d’œuvre réduite.

La variante hautement contagieuse d’Omicron continue de se propager rapidement dans le pays, ce qui a un impact non seulement sur la situation épidémiologique, mais aussi sur l’économie.

L’absentéisme dans les industries essentielles est particulièrement élevé et met en danger l’infrastructure critique de la Suisse.

Au 4 janvier, 70’302 personnes infectées sont en isolement, et 31’281 autres sont en quarantaine après un contact étroit avec une personne contaminée, selon l’Office fédéral de la santé publique.

Au total, plus de 101 500 personnes sont actuellement confinées et ce nombre devrait augmenter, selon les responsables de la santé.

Cela signifie que de nombreuses industries de services manquent d’employés et certaines ressentent déjà l’impact de la pénurie.

Il y a, par exemple, moins de trains Tilo au Tessin, qui relient le canton aux villes de la région italienne de Lombardie.

En raison de conducteurs de train malades et absents, les services entre Chiasso et Côme, et entre Côme et Varèse sont annulés.

Des hôtels de luxe ont été contraints de fermer en raison du manque de personnel.

Pour éviter des situations aussi dramatiques, un certain nombre d’entreprises essentielles mettent en place des plans d’urgence afin de continuer à fonctionner malgré le manque de personnel.

Fourniture de nourriture et de biens essentiels

Les grands distributeurs Migros et Coop ont assuré à tous qu’ils poursuivraient leurs activités.

Migros a mis en place une cellule de crise à l’échelle de la Suisse déjà lors de la première vague en février 2020, selon le porte-parole de l’entreprise.

Coop a également mis en place une série de mesures supplémentaires, en plus des concepts existants qui ont été déployés au plus fort de la pandémie.

Dans les deux cas, les entrepôts sont bien approvisionnés, de sorte que l’approvisionnement en nourriture et autres articles essentiels – y compris, oui, le papier toilette – n’est pas menacé.

Hôpitaux

L’un des scénarios les plus pessimistes est que le système de santé suisse, déjà au bord de la saturation, sera encore alourdi par le manque de travailleurs.

Les établissements médicaux se préparent à cette éventualité.

Kristian Schneider, directeur du Centre hospitalier de Bienne, a déclaré dans une interview accordée à la chaîne de télévision publique RTS mercredi matin que son établissement a mis en place des plans à plusieurs niveaux.

“Nous avons demandé l’aide de l’armée et créé des équipes A et B – une équipe restera à la maison mais sera prête à intervenir.”

Transport

Les Chemins de fer fédéraux suisses (CFF) préparent différents scénarios à déployer, en fonction de l’évolution de la situation sanitaire au sein de l’entreprise, mais aucun détail n’est donné.

Depuis mercredi, les trains entre Zurich et Berne sont supprimés en raison du manque de personnel.

Chez SWISS, des réserves de personnel sont prévues pour les week-ends, mais la compagnie n’a pas constaté de pénurie de personnel de vol pour l’instant.

Distribution du courrier

Même en cas d’absences importantes, la Poste activera sa bourse d’emploi interne afin de déployer des employés d’autres départements ou des intérimaires.

Et en dernier recours, la Poste pourra compter sur l’aide de la protection civile.

Service téléphonique

Les entreprises de télécommunication ne seront pas sensiblement affectées par le manque de personnel.

Chez Swisscom, une grande partie du personnel travaille déjà dans des bureaux à domicile. En outre, l’entreprise a déclaré disposer de plans d’urgence et de gestion de crise adaptés aux différents niveaux de service, si nécessaire.

Les employés de Sunrise UPC et Salt ont également l’obligation de travailler à domicile, ce qui réduit le risque d’absences généralisées du personnel.

Médicaments

En ce qui concerne les livraisons de médicaments, des retards ne sont pas à exclure, selon le grossiste médical suisse Galenica.

Toutefois, les sociétés affiliées au groupe Galenica ont mis en place des mesures d’urgence à utiliser en cas d’absences du personnel liées à Covid : les activités logistiques de moindre importance seront réduites et les ressources seront alors allouées à la livraison des médicaments, a indiqué le porte-parole de la société.

En outre, les pénuries de personnel interprofessionnel pourraient être au moins partiellement atténuées par les nouvelles mesures de quarantaine réduites.

La plupart des cantons, à l’exception des Grisons et de l’Argovie au 5 janvier, ont réduit leur temps de quarantaine pour les cas de contact de 10 à 7 jours.

Les personnes infectées doivent cependant rester en isolement pendant 10 jours.

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