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Suisse

Comment la Suisse a voté lors du référendum sur le Covid

Le référendum Covid de dimanche a enregistré l’un des taux de participation les plus élevés de l’histoire de la Suisse, et tous les cantons sauf deux ont voté en faveur de la mesure.

Le dimanche 29 novembre, les électeurs suisses ont fermement soutenu la loi sur le passeport Covid lors d’un référendum.

La loi fournit la base légale pour le certificat Covid qui indique qu’une personne a été vaccinée ou a guéri de la maladie.

Les résultats finaux ont montré que 62% des électeurs ont soutenu la loi lors d’un concours qui a vu les électeurs se précipiter pour remplir leur bulletin de vote.

Outre le taux de participation élevé, le vote a également mis en évidence le fossé entre les zones urbaines et rurales de la Suisse, ainsi que le fossé générationnel.

Le soutien aux mesures Covid a également été légèrement plus élevé que lors du dernier référendum Covid, qui a eu lieu en juin.

Quatrième taux de participation le plus élevé de l’histoire suisse

Dans la période précédant le vote, les premières indications laissaient penser que le record de participation à un référendum pourrait être battu, sur la base des premières tendances du vote.

Alors que cette marque – 78 pour cent en le référendum sur l’adhésion à l’Espace économique européen en 1992 – n’a pas été franchi, mais le vote a tout de même attiré l’un des plus hauts taux de participation de l’histoire suisse.

Le taux de participation de 65 % était le quatrième plus élevé depuis que les femmes ont obtenu le droit de vote en 1971, dans un pays où le taux de participation moyen aux référendums est de 46 %.

Malgré l’impact de la pandémie – ou peut-être à cause d’elle – le taux de participation en 2021 pour les quatre scrutins référendaires suisses est le plus élevé depuis les années 1970.

Le fossé entre villes et campagnes en Suisse

Le vote a également mis en évidence le fossé politique entre les cantons urbains et ruraux de la Suisse.

Dans les cantons urbains denses de la Suisse, où le taux de résidents étrangers est élevé, les opinions politiques sont plutôt orientées à gauche, alors que les cantons ruraux, plus petits et largement germanophones, sont plutôt conservateurs.

Les deux seuls cantons à avoir voté non sont deux des cantons les plus ruraux du pays – Schwyz et Appenzell Rhodes-Intérieures.

Ces cantons ont également les deux taux de vaccination les plus bas du pays, avec respectivement 58,69 % et 55,05 % (d’avoir reçu au moins une injection du vaccin).

La moyenne nationale suisse est de 67,22% (avec au moins une injection du vaccin).

A l’inverse, les deux cantons urbanisés de Bâle-Ville et de Zurich ont soutenu la mesure avec une majorité de 70,6 % et 66,2 %.

Tranches d’âge

Sans être aussi influent que le clivage ville-campagne du pays, le vote a également mis en évidence une différence générationnelle, les plus jeunes s’opposant clairement au certificat Covid et aux mesures associées.

Un sondage réalisé par le groupe suisse Tamedia après le vote a montré que 56% des personnes âgées de 18 à 34 ans ont voté non.

Le vote a cependant gagné le soutien des personnes âgées de 35 ans et plus – et a été particulièrement bien soutenu par les personnes âgées de plus de 65 ans, qui ont soutenu le vote avec une majorité de 78%.

Légère augmentation du soutien aux mesures Covid par rapport au référendum précédent.

Les 62% qui ont soutenu le certificat Covid et les mesures associées dimanche étaient légèrement plus élevés que le chiffre correspondant lors du vote précédent, en juin.

Certains cantons ont cependant connu des changements significatifs dans leur niveau de soutien.

Le petit canton germanophone de Nidwald a soutenu la mesure à 59% – une augmentation de dix points par rapport aux 49% qui avaient soutenu le vote en juin.

Le soutien a toutefois diminué en Suisse romande et en Suisse italienne, même si chaque canton de ces régions a finalement soutenu la mesure.

Bien qu’il soit difficile d’en comprendre la raison, certains commentateurs ont affirmé que cela pouvait être lié au fait que les taux de cas et les hospitalisations sont actuellement plus faibles dans ces régions du pays

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