Berlin et Moscou se rencontreront au sujet de l’Ukraine en janvier

Le dirigeant allemand Olaf Scholz et le dirigeant russe Vladimir Poutine ont convenu jeudi, lors d’un appel téléphonique, d’une rencontre entre le conseiller diplomatique du chancelier, Jens Ploetner, et l’homme de pointe du Kremlin, Dmitri Kozak.

Dans une interview vendredi, un haut responsable de la sécurité ukrainienne a déclaré à l’AFP qu’il n’y avait aucun risque d’invasion russe imminente.

La Russie a annoncé samedi que plus de 10 000 soldats avaient terminé des exercices d’un mois près de l’Ukraine, alors que les Occidentaux accusent Moscou de préparer une invasion de son voisin ex-soviétique.

Le ministère de la Défense a déclaré dans un communiqué que les exercices pour les forces du district militaire du Sud avaient eu lieu dans une foule de régions du Sud, y compris Rostov, Krasnodar et la Crimée, que Moscou a saisie de l’Ukraine en 2014.

Mais les exercices ont également eu lieu plus loin, notamment à Stavropol, Astrakhan, dans les républiques du Caucase du Nord et même en Arménie, alliée de la Russie dans le Caucase.

Le ministère de la défense a déclaré que les troupes retournaient dans leurs bases permanentes et que les unités de réserve seraient prêtes pour les vacances du Nouvel An.

Les pays occidentaux ont accusé la Russie de masser plus de 100.000 soldats près de l’Ukraine en vue d’une éventuelle invasion hivernale.

Selon les estimations de Kiev, le nombre de troupes russes le long des frontières de l’Ukraine est passé d’environ 93.000 soldats en octobre à 104.000 aujourd’hui.

La Russie affirme qu’elle est libre de déplacer ses forces sur son territoire comme elle l’entend et nie qu’elle planifie une attaque à grande échelle.

Elle a présenté à l’Occident des exigences de sécurité très larges, affirmant que l’OTAN ne doit pas admettre de nouveaux membres et cherchant à interdire aux Etats-Unis d’établir de nouvelles bases dans les anciennes républiques soviétiques.

Kiev combat les séparatistes pro-russes depuis peu après l’annexion de la Crimée par Moscou en 2014, dans un conflit qui a fait plus de 13 000 morts.

L’Occident accuse depuis longtemps le Kremlin de fournir un soutien militaire direct aux séparatistes pro-russes dans l’est de l’Ukraine. La Russie nie ces allégations.