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Allemagne

Annalena Baerbock va devenir la première femme ministre des affaires étrangères d’Allemagne

Annalena Baerbock, co-dirigeante du parti des Verts, va devenir la première femme ministre des affaires étrangères d’Allemagne, a annoncé son parti jeudi, alors que le nouveau gouvernement de coalition du pays prend forme.

La mère de deux enfants, âgée de 40 ans, devrait prendre ses fonctions début décembre, une fois que le nouveau gouvernement – composé des sociaux-démocrates (SPD), des libéraux (FDP) et des Verts – sera officiellement installé.

Baerbock a signalé une position plus affirmée sur la Chine et la Russie, plaçant le respect des droits de l’homme et de l’état de droit au centre de la diplomatie allemande.

Le directeur du parti des Verts, Michael Kellner, a déclaré que le co-leader Robert Habeck avait été choisi pour diriger un “super ministère” regroupant l’économie, l’énergie et la protection du climat.

Il deviendra également vice-chancelier.

Bien que Mme Baerbock, ancienne trampoliniste médaillée, ait échoué dans sa tentative de remplacer Angela Merkel au poste de chancelière lors des élections de septembre, elle a néanmoins conduit son parti à un score record de 15 %.

Le résultat de la troisième place a permis aux Verts de revenir au pouvoir après 16 ans dans l’opposition, dans le cadre d’une nouvelle coalition à trois avec Olaf Scholz du SPD comme prochain chancelier présumé.

Les trois partis – connus sous le nom d’alliance “feux de signalisation” d’après leurs couleurs – ont dévoilé mercredi leur accord de coalition, ainsi que la répartition des postes ministériels.

L’accord doit encore être formellement approuvé par les trois partis, ce qui devrait être une formalité. Scholz devrait prêter serment devant le Bundestag dans la semaine du 6 décembre.

Cinq postes ministériels ont été attribués aux Verts. Bien que les nominations de Baerbock et Habeck étaient largement attendues, le parti a été plongé dans une lutte de pouvoir de dernière minute pour savoir qui occuperait les trois postes restants.

Conformément à la promesse de Scholz que le prochain cabinet serait paritaire, un seul de ces trois postes pouvait être attribué à un homme, ce qui a opposé l’aile radicale du parti, les “Fundi”, au camp plus pragmatique et centriste des “Realos” de Baerbock et Habeck.

Le conflit a été résolu lors des discussions du jeudi soir, Kellner annonçant que le législateur populaire Cem Ozdemir, d’origine turque, dirigerait le ministère de l’agriculture. Ozdemir est issu du camp “Realo”.

Crise pandémique

Plusieurs autres choix de ministres ont également été révélés ces derniers jours, notamment celui du leader du FDP, Christian Lindner, un faucon budgétaire, qui devrait devenir le nouveau ministre des finances à la tête de la première économie de l’UE.

Le pacte de coalition du nouveau gouvernement comprend des promesses de dépenses importantes pour la protection du climat et les infrastructures, tout en respectant les limites d’endettement que l’Allemagne s’est imposées.

Face à une quatrième vague féroce d’infections au coronavirus qui a vu l’Allemagne franchir jeudi la barre des 100 000 décès dus au Covid, ils se sont également engagés à créer une équipe de crise pour faire face à la pandémie.

La chancelière sortante Angela Merkel a toutefois indiqué qu’elle ne pensait pas que les efforts actuels allaient assez loin, déclarant jeudi que “chaque jour compte” et qu’une action rapide était nécessaire pour empêcher les hôpitaux d’être submergés.

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