Angela Merkel défend son successeur potentiel lors d’une tournée des zones inondables en Allemagne.

Armin Laschet, le chef du parti chrétien-démocrate (CDU) de Mme Merkel, a longtemps été le favori pour remplacer la chancelière après les élections du 26 septembre, mais sa cote de popularité a chuté suite à une série de gaffes.

En tant que chef de l’Etat de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, l’une des régions les plus touchées par les inondations meurtrières qui ont balayé l’ouest de l’Allemagne en juillet, Laschet a été critiqué pour son manque de réactivité face à la catastrophe.

Le Rhinelander de 60 ans a été filmé en train de plaisanter avec les autorités locales lors d’un hommage aux victimes des inondations, et a également été raillé pour avoir porté des chaussures de ville inappropriées sur les lieux.

Mais Mme Merkel l’a défendu lors d’une visite dans la ville de Hagen dimanche, déclarant aux journalistes qu’il “dirigeait le plus grand État d’Allemagne avec beaucoup de succès”.

“Quiconque peut diriger un État comme celui-ci peut également diriger l’Allemagne en tant que chancelier”, a déclaré Mme Merkel après avoir rendu visite aux responsables locaux chargés de la reconstruction.

La priorité pour les zones endommagées par les inondations est maintenant “que les personnes touchées puissent bientôt vivre à nouveau entre leurs quatre murs”, a déclaré M. Laschet.

Il a également fait l’éloge des bénévoles qui aident à la reconstruction et a souligné la nécessité d’un soutien financier pour les 2 000 entreprises de l’État qui ont été touchées par les inondations, rapporte Tagesschau.

Un programme d’aide de 30 milliards d’euros devrait être approuvé par le gouvernement fédéral et les gouvernements des États dans les prochaines semaines, les États qui n’ont pas été touchés par les inondations devant également y contribuer.

Mauvais résultats des partis au pouvoir
La CDU et la CSU, son parti frère bavarois, ont connu certains de leurs pires résultats dans les sondages depuis des années, alors que Mme Merkel se prépare à tirer sa révérence après 16 ans au pouvoir.

Un sondage réalisé pour le quotidien Bild dimanche a montré que l’alliance conservatrice était à 20 %, son plus mauvais score de l’après-guerre.

Le bloc a remporté 33 pour cent lors de la dernière élection en 2017 sous la direction de Merkel.

La tête de liste est désormais le vice-chancelier et ministre des Finances Olaf Scholz, dont les sociaux-démocrates de centre-gauche (SPD) ont obtenu un score de 25 % dans le sondage.

Markus Söder, le chef de la CSU bavaroise, a déclaré au journal Welt am Sonntag que les mauvais résultats du sondage étaient “très graves” pour l’alliance conservatrice.

Dans une tentative pour relancer ses chances, Laschet a présenté vendredi huit alliés qui serviront de ministres ou de conseillers sur des questions telles que l’énergie renouvelable, la numérisation et l’aide au secteur artistique en difficulté dans la pandémie.

Il a également accompagné Mme Merkel vendredi dans le village d’Altenahr, touché par les inondations, dans l’État de Rhénanie-Palatinat.

Mme Merkel a déclaré qu’elle continuerait à apparaître aux côtés de M. Laschet lors de la campagne électorale et a insisté sur le fait que son collègue membre du parti “sait qu’il a mon soutien”.