ANALYSE : L’Autriche pourrait-elle un jour changer les règles pour autoriser la double nationalité ?

Le nombre de demandeurs d’asile et de personnes déplacées arrivant en Autriche est en augmentation depuis le début de l’année.

Maintenant, à l’approche de l’hiver, le ministère de l’Intérieur a recours à des options d’hébergement temporaire pour les personnes sous forme de tentes sur la propriété du gouvernement fédéral.

Lundi après-midi (17 octobre), 25 tentes avaient été installées à travers l’Autriche, dont 15 à Thalham, en Haute-Autriche, et 10 en Carinthie (à Villach et Klagenfurt).

L’Agence fédérale pour les services d’accueil et d’accompagnement (BBU) précise que les tentes sont uniquement destinées aux jeunes hommes qui arrivent seuls en Autriche. Les femmes et les enfants doivent toujours être hébergés dans des logements permanents.

Andreas Achrainer, directeur général de la BBU, a déclaré que le but des tentes était d’éviter le sans-abrisme. Il a également ajouté que le centre d’accueil de Traiskirchen, en Basse-Autriche, est désormais surpeuplé.

Selon le Wiener Zeitung, seuls Vienne et le Burgenland ont hébergé leur quota de demandeurs d’asile et de personnes déplacées jusqu’à présent. La Carinthie est le Land le moins performant avec seulement 62 %.

Le Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et Caritas ont critiqué l’utilisation de tentes. Christoph Pinter du HCR Autriche a déclaré qu’il était “incompréhensible” que des tentes soient nécessaires pour les demandeurs d’asile. “Les chiffres de base ont à peine augmenté, mais les États fédéraux fournissent trop peu de logements”, a-t-il déclaré.

“Nous avons une crise de solidarité fédérale, pas une crise des réfugiés”, a déclaré sur Twitter Klaus Schwertner, directeur exécutif de Caritas dans l’archidiocèse de Vienne.

Quels États contestent l’hébergement sous tente en Autriche ?

La décision controversée du gouvernement fédéral autrichien d’installer des tentes d’hébergement a particulièrement irrité les politiciens de Haute-Autriche, où 15 tentes se trouvent actuellement près du centre d’accueil pour demandeurs d’asile de Thalham.

Lundi, le maire Ferdinand Aigner (ÖVP) de St. Georgen im Attergau, en Haute-Autriche, a annoncé qu’il y aura une manifestation le jour de la fête nationale autrichienne, le 26 octobre.

POUR LES MEMBRES :

Aigner a déclaré que la manifestation commencera dans le centre de St. Georgen avant de se diriger vers la Westautobahn. Il n’a pas exclu de bloquer complètement l’autoroute.

Dans un reportage de Der Standard, Aigner affirme que la communauté locale n’est pas “xénophobe ou de droite”, et que la municipalité est “humaine”. “Nous aidons quand c’est nécessaire. Mais maintenant c’est assez, maintenant c’est trop”, a-t-il déclaré.

Il a critiqué le gouvernement fédéral, affirmant que les autorités ont choisi la “solution la plus stupide” : “De manière dictatoriale et sans considération pour la population, des tentes ont simplement été montées ici”.

“C’est inhumain et honteux pour un Etat comme l’Autriche”, a-t-il ajouté.

M. Aigner a également fait part de ses craintes concernant les tentes hébergées par des demandeurs d’asile masculins et a déclaré que les femmes et les enfants de la région avaient peur. Il a annulé le projet d’éteindre l’éclairage public la nuit par mesure d’économie d’énergie : “Je n’ose pas le faire maintenant, quel que soit le coût de l’électricité”.

Quels sont les prochains emplacements prévus pour les tentes ?

Le Tyrol et le Vorarlberg sont les prochains lieux prévus pour l’installation de tentes pour les demandeurs d’asile, bien que l’on s’attende à une résistance à ces projets.

Ce week-end, les dirigeants des deux provinces ont déclaré qu’ils recherchaient de toute urgence des options de logement plus permanentes au lieu d’installer des tentes. ORF.

Et en Basse-Autriche, le conseiller en matière d’asile Gottfried Waldhäusl (FPÖ) a rejeté catégoriquement les plans.