Airbnb supprime de son site tous les appartements municipaux viennois

La plateforme de location de tourisme a promis de retirer les logements sociaux, appelés… Gemeindebau en Autriche, de son site, mais a également annoncé cinq nouvelles mesures pour soutenir la ville.

“Airbnb partage l’objectif de la ville de Vienne de protéger l’espace de vie – en particulier dans les logements municipaux – et retire donc de la plateforme les inscriptions dans les logements municipaux dans le cadre d’une initiative volontaire”, a déclaré l’entreprise dans un communiqué.

En fait, Wiener Wohnen – le plus grand gestionnaire immobilier d’Europe, une organisation appartenant à la ville qui gère près d’un quart de million de locations d’appartements – a déjà interdit à ses locataires de sous-louer via Airbnb, mais tous les locataires n’ont pas obéi à la règle. Airbnb avait auparavant demandé à la ville de signaler les annonces individuelles, plutôt que de bloquer l’utilisation de sa plateforme à des adresses spécifiques.

Une décision récente du tribunal de commerce de Vienne a confirmé que les appartements appartenant à la ville ne pouvaient pas être loués sur des plateformes comme Airbnb.

Maintenant, Airbnb a accepté de retirer les appartements et de n’autoriser les annonces aux adresses spécifiées que si l’annonceur précise qu’il ne s’agit pas d’un appartement appartenant à la municipalité.

Airbnb a également permis aux autorités viennoises d’accéder à Airbnb pour s’assurer que les règles sont respectées, et s’est engagé à rappeler régulièrement les règles aux utilisateurs autrichiens et à supprimer toute annonce qui les enfreint.

Ses autres mesures pour soutenir le tourisme responsable en Autriche comprennent un enregistrement numérique pour les hôtes, comme cela existe déjà dans des pays comme la France, les Pays-Bas et l’Espagne, ainsi que la publication de chiffres sur l’utilisation d’Airbnb en Autriche et la poursuite du partage des données fiscales avec le ministère des Finances.

La société a également annoncé le lancement d’une ligne d’assistance téléphonique où les voisins peuvent signaler directement les locations illicites suspectes, ainsi que d’autres problèmes tels que les fêtes bruyantes dans une location.

Kathrin Gaál, conseillère municipale en charge du logement à Vienne, a déclaré qu’elle saluait ces mesures, mais a confié à Der Standard qu’elle attendrait de voir si elles s’accompagnent d’une ” action cohérente ” pour empêcher la sous-location des logements sociaux.

Le système de logements sociaux et les faibles prix de location de Vienne lui ont attiré une réputation internationale, mais comme beaucoup d’autres villes, elle a eu des difficultés avec le sur-tourisme. En 2016, la ville a modifié sa loi sur la promotion du tourisme pour autoriser les sous-locations à court terme, même si elles ne sont qu’occasionnelles et ne sont donc pas considérées comme une activité commerciale.