Suisse
Visas : La Suisse pourrait autoriser les diplômés universitaires étrangers à rester
La Suisse semble prête à autoriser les diplômés de masters et de doctorats à rester dans le pays dans le cadre d’une nouvelle proposition visant à remédier à la pénurie de travailleurs qualifiés.
Les universités suisses attirent des étudiants du monde entier. Toutefois, s’ils ne sont pas originaires de l’UE, ils doivent quitter le pays après l’obtention de leur diplôme, car des quotas stricts s’appliquent aux ressortissants de pays tiers.
Les “ressortissants de pays tiers” sont des personnes originaires de pays non membres de l’UE/AELE avec lesquels la Suisse a conclu des accords de libre circulation.
D’une manière générale, les personnes diplômées des universités suisses seront contraintes de partir après leur diplôme, à moins qu’elles n’aient déjà trouvé un emploi.
Cela signifie que la Suisse investit pendant des années dans l’éducation des ressortissants étrangers, mais est perdante lorsque ces diplômés commencent leur carrière ailleurs.
En même temps, il y a une pénurie de travailleurs qualifiés dans le pays, en particulier dans les domaines de l’informatique, de la technologie et des sciences naturelles.
Alors que le gouvernement suisse délivre des permis chaque année – 280 en 2020 et 239 jusqu’à présent en 2021 – les critiques affirment que c’est insuffisant, notamment parce que ces visas sont comptabilisés dans les quotas globaux de travailleurs qualifiés et limitent par conséquent les opportunités pour les autres travailleurs qualifiés.
Les diplômés des universités suisses se verront offrir des visas prolongés
Pour inverser cette tendance, le Conseil fédéral veutexempter de quotascertains étrangers de pays tiers qui ont obtenu un master ou qui font un doctorat en Suisse.
Si leur activité lucrative présente un “intérêt scientifique ou économique élevé” et s’ils travaillent dans des secteurs où il y a une pénurie de personnel qualifié, ils peuvent rester en Suisse après l’obtention de leur diplôme.
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Le Conseil fédéral a envoyé la proposition aux cantons et aux partis pour consultation.
Le tabloïd suisse Blick rapporte qu’il est peu probable qu’il y ait une opposition au plan.
Aucun calendrier n’a encore été fixé pour l’introduction du nouveau régime de visa.
