Une femme jugée pour une série de meurtres dans une maison de retraite de Potsdam

Ines Andrea R., 52 ans, est accusée de quatre chefs d’accusation de meurtre et de trois chefs d’accusation de tentative de meurtre à la suite du bain de sang survenu en avril dans l’établissement Thusnelda-von-Saldern-Haus à Potsdam, dans le Brandebourg.

Les victimes, deux femmes et deux hommes âgés de 31 à 56 ans, ont été retrouvées mortes dans leurs chambres après avoir été poignardées. La police a déclaré qu’elles avaient été soumises à une “violence intense et extrême”.

Ines Andrea R. est également accusée d’avoir tenté de tuer deux autres résidents et d’en avoir grièvement blessé un autre, une femme de 43 ans.

Elle a été arrêtée immédiatement après l’incident et placée en soins psychiatriques d’urgence en raison de ce que les procureurs ont décrit comme des “preuves pertinentes” de maladie mentale grave.

Environ 100 officiers de police ont été impliqués dans la récupération des preuves sur la scène.

La Thusnelda-von-Saldern-Haus, gérée par le service d’aide sociale de l’Eglise luthérienne, est spécialisée dans l’aide aux personnes souffrant de handicaps physiques et mentaux, y compris les patients aveugles, sourds et gravement autistes.

Il offre des soins à domicile ainsi que des écoles et des ateliers.

Environ 65 personnes vivent dans la résidence, qui emploie plus de 80 personnes.

L’Allemagne a connu un certain nombre de cas de meurtre très médiatisés dans des établissements de soins.

Dans le procès le plus marquant, l’infirmier Niels Högel a été condamné en 2019 à la prison à vie pour le meurtre de 85 patients dont il avait la charge.

Högel, considéré comme le tueur en série le plus prolifique d’Allemagne, a assassiné des patients avec des injections létales entre 2000 et 2005, avant d’être finalement pris sur le fait.

L’année dernière, un travailleur de la santé polonais a été condamné à la prison à vie à Munich pour avoir tué au moins trois personnes avec de l’insuline.