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Suisse

Une arme de guerre : Un politicien suisse demande un référendum sur la neutralité

Les électeurs font la queue pour voter lors d'un référendum en Suisse.

La Suisse organisera-t-elle un référendum sur la neutralité ? Photo : FABRICE COFFRINI / AFP

M. Blocher a déclaré que le vote était nécessaire après la décision de la Suisse de se joindre aux efforts de sanctions de l’Union européenne, qui, selon lui, sont “une arme de guerre”, faisant écho au langage du président russe Vladimir Poutine.

Blocher a également déclaré que la Suisse avait décidé d’entrer en guerre avec la Russie.

Alors que M. Blocher a déclaré qu’il examinait actuellement l’opportunité de lancer lui-même le référendum, il est crucial que la Suisse “prenne soin (de la neutralité) maintenant” afin de la préserver pour l’avenir.

L’UDC a fortement critiqué les efforts de sanction de la Suisse, estimant qu’il s’agit d’une érosion du principe de neutralité qui a longtemps prévalu dans le pays.

Le Président de la Confédération Ignazio Cassis et une série de commentateurs indépendants ont cependant exprimé leur désaccord, le premier estimant que “faire le jeu d’un agresseur n’est pas neutre”.

Blocher a été une figure extrêmement influente de la politique suisse grâce à son travail avec l’UDC, le plus grand parti de Suisse, que Reuters a décrit comme “la force dominante de la politique suisse”.

Afin de lancer un référendum, Blocher, l’UDC ou tout autre parti ou citoyen intéressé devrait recueillir 100 000 signatures.

La Suisse n’est-elle plus une nation neutre ?

Le professeur de droit international Oliver Diggelmann, de l’Université de Zurich, a déclaré mardi à The Local que bien que l’annonce de la Suisse soit significative, elle ne représente pas la fin de la neutralité suisse.

“La Suisse reste un pays neutre”, a déclaré M. Diggelmann.

“(Neutre)Les États ont l’obligation légale, qui découle de leur statut de neutres permanents, de ne pas participer militairement à un conflit armé entre États et de ne pas soutenir par les armes une partie au conflit.”

Diggelmann a souligné qu’être engagé dans la neutralité ne signifiait pas s’engager à ne rien faire.

“Hier, le gouvernement suisse a reconnu que ne pas sanctionner pleinement une violation aussi flagrante sur le plan économique ferait de (la Suisse) un complice indirect de l’agresseur. Il s’est ouvertement positionné contre une grande puissance, même si ce n’est qu’économiquement, ce qui marque aussi une césure dans la culture politique suisse.”

L’historien et ancien diplomate suisse Paul Widmer a abondé dans ce sens, déclarant mardi à l’agence de presse suisse 20 Minutes que “la politique de neutralité signifie que la Suisse ne prend pas parti dans un conflit”.

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