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Autriche

Un tribunal autrichien ordonne à Facebook de supprimer un contenu diffamatoire

Un tribunal autrichien a ordonné à Facebook de retirer le contenu diffamatoire d’un ancien législateur et d’afficher sur sa page d’accueil une bannière annonçant la décision, a déclaré mercredi un porte-parole du tribunal.

Le 9 décembre, le tribunal de commerce de Vienne a également ordonné au géant de l’internet de verser 4 000 euros (4 500 dollars) de dommages et intérêts à l’ancienne politicienne du parti des Verts, Eva Glawischnig-Piesczek, a-t-il déclaré à l’AFP.

Le jugement n’a été communiqué à la plaignante et à Facebook que mercredi.

Glawischnig-Piesczek a demandé en 2016 la suppression de publications Facebook qui, selon les juges, la diffamaient et pouvaient être vues par les utilisateurs du réseau social dans le monde entier.

La plainte concernait également des messages provenant d’un compte fictif qui, selon les Verts, étaient diffamatoires et que le réseau social a refusé de supprimer.

Après qu’un tribunal supérieur autrichien ait saisi la plus haute juridiction de l’Union européenne pour avis, l’instance européenne a statué en 2019 que les tribunaux nationaux en Europe peuvent ordonner aux plateformes en ligne de supprimer les contenus diffamatoires dans le monde entier.

Après la décision de décembre, “Facebook doit informer ses utilisateurs dans les 15 jours de cette décision en publiant une bannière visible en haut de sa page d’accueil pendant six mois”, a déclaré le porte-parole du tribunal, Jurgen Exner.

“Reconnue coupable, elle doit immédiatement s’abstenir de publier des photographies montrant la plaignante si le texte qui l’accompagne” l’insulte.

“Facebook n’a pas fait appel”, a-t-il ajouté. L’avocate de Mme Glawischnig-Piesczek, Maria Windhager, s’est félicitée de ce qu’elle a qualifié de “progrès” contre les discours de haine, “car la plateforme avait jusqu’à présent toujours refusé de supprimer des contenus”.

L’ancienne législatrice a été informée de l’identité d’une femme qui a créé un compte fictif qui l’a insultée.

Elle est maintenant autorisée à partager cette information publiquement, ou à la poursuivre en justice.

Contactée par l’AFP, la société mère de Facebook, Meta, a déclaré qu’elle ne “partagerait aucune information au-delà de la publication du jugement sur notre site web à ce stade”.

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