Trois facteurs : Comment la Suisse pourrait abolir le certificat Covid

En annonçant la prolongation du certificat lors d’une conférence de presse le 8 septembre dernier, le ministre de la santé Alain Berset a déclaré que l’obligation pourrait être levée avant janvier si la situation épidémiologique le permet.

Quelles conditions doivent être réunies pour que le Conseil fédéral prenne cette mesure ?

Le 22 septembre dernier, la Commission nationale de sécurité sociale et de santé publique (CSSS) a demandé au Conseil fédéral de définir les critères de levée de l’obligation de certificat.

Dans sa réponse, le gouvernement a défini trois critères essentiels, comme l’ont rapporté les médias suisses.

1. Plus de personnes doivent être vaccinées

Le Conseil fédéral attend de voir si le taux d’inoculation augmente dans les prochaines semaines.

La Suisse reste à la traîne de la plupart des pays européens en termes de couverture vaccinale, avec environ 58% de la population complètement vaccinée contre plus de 60% dans l’UE.

“Plus le nombre de personnes qui décident de se faire vacciner est élevé, plus le risque de surcharger le système de santé est faible”, a noté le gouvernement.

2. Moins d’admissions à l’hôpital, durée de séjour plus courte

La surcharge des unités de soins intensifs a été l’une des principales préoccupations des autorités fédérales, d’autant plus que le nombre de lits de soins intensifs dans les hôpitaux suisses diminue et qu’il y a pénurie de personnel qualifié.

La situation est d’autant plus compliquée que les patients des unités de soins intensifs sont de plus en plus jeunes.

“Ces personnes sont traitées pendant une longue période, si bien que la situation dans les hôpitaux met plus de temps à s’améliorer”, estime le Conseil fédéral.

3. Le facteur météo

Si la situation épidémiologique globale en Suisse s’améliore, le virus circule toujours activement dans la population, selon Patrick Mathys, chef de la section gestion de crise de l’Office fédéral de la santé publique, qui souligne que le nombre de cas pourrait repartir à la hausse, le froid incitant davantage de personnes à rester à l’intérieur.

Une situation similaire s’est produite en septembre 2020, lorsque les chiffres ont diminué avant d’augmenter à nouveau fortement, entraînant une nouvelle vague en automne et en hiver.

“Les mois d’hiver approchent à grands pas et la situation pourrait à nouveau s’aggraver”, a prévenu Mathys.

En bref, si l’on additionne ces différents arguments, la levée de l’obligation de certificat n’est pas encore à l’ordre du jour du Conseil fédéral.