Connect with us

Suisse

Situation critique : La sécheresse menace la production de fromage en Suisse

Situation critique : La sécheresse menace la production de fromage en Suisse

Les vaches assoiffées produisent moins de lait et de fromage. Image par Heiner de Pixabay

Il est difficile d’imaginer la Suisse sans son fromage, mais la canicule et le manque d’eau jouent un rôle dans ce scénario catastrophe, et même l’emblématique Gruyère est menacé.

Habituellement, les vaches suisses passent l’été en haute montagne, à brouter sur les pâturages alpins jusqu’à ce qu’elles soient redescendues – parfois avec un peu de cérémonie locale – des montagnes vers la plaine à l’automne.

Mais la canicule et la sécheresse de cette année ont perturbé ce processus traditionnel – les prairies desséchées manquant à la fois d’herbe et d’eau, les agriculteurs du canton de Vaud ont été contraints de faire descendre leur bétail en plaine au milieu de l’été.

Les autorités agricoles vaudoises estiment que 60 des 200 alpages du Jura sont “en manque d’eau aigu” et même si le canton fournit de l’eau aux éleveurs, “la canicule sans précédent affectera de toute façon la production de lait et de fromage”, rapporte le quotidien Le Temps.

La situation est tout aussi désastreuse dans le canton de Fribourg, où le célèbre fromage Gruyère est produit depuis des siècles.

“La situation est tendue, voire critique”, selon Frédéric Ménétrey, directeur de la Chambre d’agriculture de Fribourg, qui précise que 15 alpages inaccessibles par la route sont approvisionnés par des hélicoptères privés.

Avec “le manque d’eau et l’herbe sèche”, la production de lait pourrait être réduite de “20 à 30 pour cent”, a déclaré Dominique de Buman, président de la Coopérative fribourgeoise des producteurs de fromages d’alpage.

Cela signifie également que l’on fabriquera moins de gruyère cette année et, si les canicules et les sécheresses deviennent un standard de l’été, “nous devons réfléchir à la manière d’adapter l’économie et l’agriculture alpines au réchauffement climatique”, a souligné Éric Mosimann, directeur de la Société vaudoise d’économie alpestre.

To Top