Sánchez en visite en Allemagne et Scholz renouvelle son soutien à la liaison gazière ibérique

Le chancelier allemand Olaf Scholz a souligné mardi son soutien ferme à un gazoduc reliant la péninsule ibérique à l’Europe centrale, alors que Berlin s’efforce de réduire sa dépendance à l’égard de la Russie.

“Je tiens à souligner à nouveau que je suis très favorable à la création d’une telle connexion”, a-t-il déclaré aux journalistes, interrogé sur les appels à la relance du défunt projet connu sous le nom de MidCat.

Il a déclaré qu’un tel gazoduc pourrait atténuer les déficits d’approvisionnement à la suite de la guerre en Ukraine, où Moscou a réduit ses livraisons de gaz en réponse au soutien occidental à Kiev, ainsi que transporter de l’hydrogène “vert” à l’avenir.

M. Scholz a déclaré que la “crise actuelle” avait mis en évidence le caractère essentiel de la coopération européenne en matière d’énergie.

“Elle contribue à nous permettre d’offrir plus de stabilité à nos sociétés et à nos économies, aux citoyens et aux entreprises”, a-t-il déclaré. “C’est pourquoi c’est une grande mission de créer un grand réseau européen”.

Sanchez, dont le gouvernement a fait pression pour relancer le projet de pipeline reliant les Pyrénées catalanes à la France, a déclaré que l’infrastructure européenne manquait cruellement pour stimuler les approvisionnements d’ouest en est.

Il a déclaré lors d’une conférence de presse conjointe qu’il était “très reconnaissant” que Scholz “partage la vision d’un besoin de renforcer nos liens” via le projet de pipeline.

M. Sanchez a déclaré que l’Espagne et le Portugal étaient “prêts à faire tout leur possible pour aider les pays qui souffrent actuellement le plus de la dépendance au gaz russe et du chantage énergétique de Poutine”.

Le gazoduc proposé serait similaire au défunt projet MidCat qui cherchait à relier le Portugal et l’Espagne à la France, mais qui a suscité l’opposition des groupes environnementaux et a été arrêté en 2019 lorsque le financement a échoué.

La France reste tiède à l’égard du pipeline, ce qui a incité Sanchez à suggérer qu’il était possible que la connexion passe plutôt par l’Italie.

L’Espagne dispose actuellement de six terminaux de gaz naturel liquéfié (GNL) pour traiter le gaz qui arrive par la mer, ce qui pourrait aider l’UE à augmenter ses importations.

Mais elle ne dispose que de deux liaisons de faible capacité avec le réseau gazier français, qui est relié au reste de l’Europe.

Le Premier ministre portugais Antonio Costa a également déclaré qu’une telle liaison par gazoduc vers l’Europe centrale était “une priorité”.