Samira Manners : la chanteuse qui donne un accent anglais au Melodifestivalen de Suède

Samira Manners, 21 ans, interprétera sa chanson “I want to be loved” lors de la deuxième manche du Melodifestivalen.

Cet accent anglais est complètement authentique. Samira a grandi avec une mère suédoise et un père anglais, originaire de la ville côtière de Portishead, près de Bristol.

Samira a cependant grandi en Suède, dans la petite ville de Svedala, à quelques encablures de Malmö.

Samira a commencé à écrire des chansons à l’adolescence et a continué à le faire à l’âge adulte. Aujourd’hui, Samira vit à Malmö, la troisième ville de Suède, où elle étudie à Musikhögskolan. Sans surprise, elle étudie dans le cadre de leur programme d’auteur-compositeur-interprète.

En grandissant, c’est son père qui lui a donné une grande partie de son inspiration musicale.

“Mon père adore la musique et j’ai beaucoup grandi avec lui”, explique Samira, qui parle anglais à la maison avec sa famille. “Il aime Kate Nash, Lily Allen et aussi le reggae. En général, il aime des genres que je ne vois ou n’entends jamais normalement ici en Suède.”

Alors que ce sera les débuts de Samira au Melodifestivalen, elle a connu un succès musical avant ce soir. En 2020, elle a sorti la chanson ‘Do It All Again’ qui compte actuellement plus de deux millions de streams sur Spotify. I want to be loved’ sera le cinquième single de Samira et il est prévu de sortir un album plus tard cette année.

Son entrée au Melodifestivalen a été écrite par une chaude journée d’été l’année dernière, lorsqu’elle a écrit des paroles personnelles sur son désir de trouver une relation amoureuse.

Le co-auteur de la chanson, Fredrik Andersson, est quelqu’un qui a une grande réputation dans le folklore du Melodifestivalen. Il était l’auteur de la chanson ‘If I Were Sorry’ pour Frans, la sensation qui a représenté la Suède lors de la dernière édition du concours Eurovision de la chanson en Suède en 2016.

Après l’écriture de la chanson de Samira, Fredrik est celui qui a pensé qu’elle pourrait passer le Melodifestivalen et a envoyé la chanson au diffuseur public suédois SVT, qui a choisi les 28 chansons qui concourront cette année.

Ecrite pour le concours, cette chanson ne l’est pas. Pour Samira, il y a un énorme fossé entre ce que cela signifie de participer au Melodifestivalen ici en Suède, et l’impression de sa famille anglaise sur cette signification.

“Quand ils m’ont appelée pour me dire que j’avais participé au Melodifestivalen, je l’ai dit à mes grands-parents”, explique Samira. Ils m’ont dit : “C’est bien, ton cousin joue aussi du violon. Je ne pense pas que ce soit aussi important là-bas qu’ici.”

Samira a raison. Le spectacle qui se déroule à l’Avicii Arena cette semaine sera regardé par des millions de personnes et générera d’énormes succès qui dureront jusqu’à l’été, voire au-delà.

Te grand événement rapporte de grands noms et des maisons de disques d’une manière qui n’a pas été le cas au Royaume-Uni au cours de ce siècle, où la connotation que tout ce qui est Eurovision est tout ce qui est kitsch est encore ancrée pour beaucoup dans la culture britannique.

“Je pense qu’ici [in Sweden] c’est généralement beaucoup plus compétitif”, ajoute Samira. “Vous avez toujours les meilleures choses à montrer et ils en font tout un plat. C’est tellement triste car je pense que le Royaume-Uni a une industrie musicale tellement géniale.”

Samira est l’un des sept groupes en compétition lors de la deuxième manche du Melodifestivalen, et n’est pas le seul à présenter un intérêt pour les lecteurs britanniques.

Le groupe de hard rock, Browsing Collection, est dirigé par la chanteuse Mimi Brander, qui a développé un étrange accent écossais grâce à sa sœur, mariée à un Écossais. Participe également ce samedi John Lundvik, le gagnant de l’édition 2019 de Melodifestivalen, qui a vécu à Londres jusqu’à l’âge de six ans.

Ils espèrent tous faire mieux que la chanteuse mi-anglo-suédoise Shirley Clamp, qui a terminé sixième des sept numéros de la semaine dernière avec la chanson ‘Let There Be Angels’.

Parmi les autres noms en compétition cette semaine, on trouve l’ancien gagnant d’Idol Liamoo, qui a des racines en Scandinavie et aux Philippines, Alvaro Estrella, dont les parents viennent du Chili, et Tone Sekelius, qui entre dans l’histoire en tant que premier artiste ouvertement transgenre sur la scène du Melodifestivalen. En termes de mélange de genres musicaux et d’artistes, c’est un Melodifestivalen très varié.

On peut regarder Melodifestivalen sur SVT Play dans le monde entier ou en se branchant sur SVT 1 à 20h00. Les téléspectateurs peuvent voter dans l’émission en appelant le numéro affiché à l’écran ou en téléchargeant l’application gratuite Melodifestivalen.