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Pourquoi la Suisse figure-t-elle sur la liste des “pays ennemis” de la Russie – et qu’est-ce que cela signifie ?

Des personnes déposent des fleurs à l'endroit où le leader de l'opposition Boris Nemtsov a été tué par balle sur un pont près du Kremlin, dans le centre de Moscou, le 27 février 2022, à l'occasion du septième anniversaire de son assassinat. Photo : Alexander NEMENOV / AFP

Des personnes déposent des fleurs sur le site où le leader de l’opposition Boris Nemtsov a été tué par balle sur un pont près du Kremlin, dans le centre de Moscou, le 27 février 2022, à l’occasion du septième anniversaire de son assassinat. Photo : Alexander NEMENOV / AFP

L’annonce par la Suisse de son intention de se joindre à l’UE pour imposer des sanctions à la Russie a suscité un large soutien national, malgré quelques critiques de la part des membres de l’Union démocratique du centre (UDC).

Alors que cette annonce a également été saluée au niveau international, la Russie a réagi en plaçant la Suisse sur une liste de “pays ennemis”.

Quelle est cette liste et qui en fait partie ?

Parmi les pays figurant sur la liste lundi figurent tous les pays de l’UE, le Royaume-Uni, le Canada, l’Australie, le Japon et la Nouvelle-Zélande, entre autres.

Avant l’annonce, seuls les États-Unis et la République tchèque, un membre de l’UE, figuraient sur la liste.

La liste a été créée en avril 2021 en vertu d’un décret du président russe Vladimir Poutine.

Pourquoi les pays sont-ils placés sur la liste ?

Il n’est pas encore clair s’il existe une série de critères pour placer un pays sur la liste, autre que d’offenser la Russie d’une manière ou d’une autre ou de prendre des mesures diplomatiques.

Les États-Unis – qui ont également été réinscrits sur la liste lundi pour avoir soutenu les sanctions internationales – figuraient sur la liste depuis avril 2021 en raison de l’expulsion de diplomates russes à la suite de l’ingérence de la Russie dans les élections de 2016 et d’autres efforts de piratage sanctionnés par l’État.

La République tchèque était sur la liste avant l’annonce de lundi pour avoir expulsé des diplomates russes en 2014 en réponse à une explosion dans un dépôt de munitions dans l’est du pays, une accusation que la Russie nie.

Pourquoi la Suisse figure-t-elle sur la liste ?

La décision a été annoncée lundi, les autorités russes alléguant que les personnes placées sur la liste avaient commis des “actes inamicaux” à son encontre.

Les autorités russes n’ont pas précisé exactement pourquoi ces pays ont été placés sur la liste, les experts estiment que que cette décision est une réponse aux sanctions occidentales imposées à la suite de l’invasion.

En plus des sanctions, le soutien ouvert de la Suisse à l’Ukraine est susceptible d’avoir frustré Moscou.

Le ministre russe des affaires étrangères, Sergei Lavrov, a envoyé une lettre à la Suisse au début du mois de février, demandant à la Suisse “de quel côté elle se trouvait” en ce qui concerne l’Ukraine, rapporte le média suisse 20 Minutes.

La Russie a demandé une “réponse rapide et claire” de la Suisse concernant la Charte européenne de sécurité de 1999, qui permet aux Etats de choisir des alliances qui favorisent leur propre sécurité.

La Suisse a répondu à la lettre en disant que tous les points concernant la sécurité des Etats devraient être discutés dans le cadre de l’Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE).

Qu’est-ce que cela signifie d’être placé sur la liste ?

La portée et l’impact exacts de l’inscription sur la liste sont également relativement flous, bien que l’agence de presse Interfax rapporte que toute personne en Russie souhaitant traiter avec des entités de pays figurant sur la liste ne peut le faire qu’avec l’approbation du gouvernement.

“Toutes les affaires et transactions des entreprises russes avec des citoyens et des entreprises de pays qui ne sont pas amis avec la Russie sont désormais approuvées par la commission gouvernementale de supervision des investissements étrangers.”

L’impact pratique de cette mesure devrait cependant être relativement minime, les entreprises occidentales se retirant déjà de la Russie en raison des sanctions occidentales.

Le Spiegel allemand rapporte mardi qu’une autre conséquence de l’inscription sur la liste est que toutes les dettes et obligations seront payées en roubles russes, quelle que soit la monnaie fixée par l’accord.

Cela risque de perturber les entités qui traitent encore avec la Russie, en raison de la chute rapide de la valeur du rouble depuis l’annonce des sanctions.

Une autre conséquence de l’inscription sur la liste est que tous les Etats qui veulent faire des affaires en Russie doivent ouvrir un compte de compensation auprès d’une banque russe. Selon le Spiegel :

“L’Occident avait imposé des sanctions à de nombreuses banques russes et a également décidé d’exclure de nombreuses institutions financières du réseau de communication bancaire Swift. Cela rend les virements et autres transactions bancaires beaucoup plus difficiles.”

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