Depuis l’introduction du certificat Covid le 13 septembre dernier, de nombreuses mesures ont été mises en œuvre en Suisse, y compris dans le domaine du tourisme, mais les responsables du tourisme craignent qu’une nouvelle mesure n’ait un impact sérieux sur la volonté des voyageurs de l’extérieur de l’Union européenne de se rendre sur les pistes suisses cet hiver.
Quelle est cette nouvelle mesure ?
A partir du 11 octobre, les personnes venant en Suisse en provenance de pays non membres de l’UE/AELE devront convertir leur carte de santé en certificat suisse et payer 30 francs pour ce service.
C’est parce que leurs codes QR ne fonctionnent pas en Suisse.
Les personnes en provenance des Etats-Unis, du Royaume-Uni et de l’Inde seront parmi celles qui seront obligées de faire ce changement.
La façon dont le processus de conversion fonctionne exactement lorsqu’un touriste étranger veut obtenir un certificat suisse, et la durée des délais d’attente, n’est pas encore claire à ce stade.
Quelles pourraient être les conséquences de cette mesure ?
Les responsables du tourisme suisse et les exploitants de stations de ski craignent que les touristes non-européens soient rebutés par les obstacles financiers et logistiques.
“Ces touristes sont essentiels pour les stations de ski”, selon Markus Berger, porte-parole de Suisse Tourisme.
“Avec la taxe de 30 francs, nous avons un obstacle que les autres pays n’ont pas”, a déclaré M. Berger.
Seule la France dispose d’une conversion électronique automatisée comparable, mais elle est gratuite.
Dans les autres pays, les cartes de vaccination lisibles par l’homme sur papier ou électroniquement seraient acceptées sans conversion.
“La raison pour laquelle ce service est gratuit en France est évidente”, a déclaré M. Berger, ajoutant que les Français “l’ont mis en place et l’ont rendu disponible très rapidement, l’offrant gratuitement comme une mesure active de promotion du tourisme. Malheureusement, il n’y a pas une telle prise de conscience en Suisse”.
D’un point de vue positif, une considération qui pourrait l’emporter sur les frais de conversion du certificat est que “la Suisse a généralement l’image d’un pays propre et sûr. L’hiver dernier aussi, nous avons prouvé que nous pouvions bien traverser la pandémie”, a souligné M. Berger.
L’industrie du tourisme fait pression sur les autorités fédérales à Berne dans le but d’annuler la règle des 30 francs.
Attendez… existe-t-il un moyen de dissimuler les certificats américains et britanniques ?
The Local a récemment fait état de cette question.
Vous pouvez voir les réponses ici :
Le certificat Covid sera-t-il exigé sur les pistes ?
La question de l’obligation du certificat pour accéder aux pistes est débattue en Suisse.
Lukas Engelberger, président de la Conférence des directeurs cantonaux de la santé, estime que le certificat devrait être obligatoire pour toute personne skiant dans les stations suisses.
Cependant, les responsables des domaines skiables s’opposent à cette obligation, préférant maintenir les mêmes conditions que l’hiver dernier : port du masque sur les remontées mécaniques et les téléphériques, respect des distances dans les files d’attente.
En revanche, le certificat sera exigé pour accéder aux espaces intérieurs des restaurants et des bars, comme c’est le cas ailleurs en Suisse.