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Suisse

Pourquoi la capitale de la paix, Genève, est un lieu privilégié pour les négociations entre la Russie et les États-Unis.

Genève, surnommée la capitale de la paix, est un lieu privilégié pour les rencontres entre les deux grandes puissances de l’après-guerre. Lundi, elle accueillera à nouveau des discussions entre la Russie et les États-Unis.

La paisible ville suisse a accueilli le sommet de 1985 entre le président américain Ronald Reagan et son homologue soviétique Mikhail Gorbachev.

Genève a également accueilli les discussions de juin dernier entre le président russe Vladimir Poutine et le président américain Joe Biden.

Lundi, la secrétaire d’État adjointe américaine Wendy Sherman et son homologue russe, le vice-ministre des affaires étrangères Sergei Ryabkov, auront des discussions très attendues sur la sécurité européenne et le conflit ukrainien.

Territoire neutre
Genève n’accueille pas seulement les Nations unies – ayant été le siège de son prédécesseur la Société des Nations – et plusieurs agences de l’ONU ; la ville francophone est également le siège de la Croix-Rouge et de dizaines d’autres organisations internationales.

L’ancien président suisse Guy Parmelin l’a qualifiée de “ville de la paix” lors du sommet Biden-Poutine l’année dernière, montrant ainsi que la nation alpine pouvait jouer un rôle dans les relations internationales même pendant la pandémie de Covid-19.

Au cœur de l’Europe, la Suisse est connue pour ses siècles de neutralité et n’a jamais fait partie des blocs de la guerre froide de l’OTAN et du Pacte de Varsovie qui ont divisé le continent après la Seconde Guerre mondiale.

En effet, les discussions entre Reagan et Gorbatchev ont joué un rôle important dans le dégel de la glace de la guerre froide.

Spooks et experts
En 2009 et 2010 à Genève, la Russie et les Etats-Unis ont négocié le traité New START sur la réduction de leurs arsenaux nucléaires.

La ville abrite la Conférence du désarmement liée à l’ONU – le seul forum de ce type à élaborer des accords de contrôle des armements et de désarmement – et Genève regorge donc d’experts de ces négociations.

La ville surplombée par le Mont Blanc a accueilli plusieurs réunions entre les ministres des affaires étrangères américain et russe, comme le sommet de 2009 entre Sergei Lavrov et Hillary Clinton.

Elle lui a offert un “bouton de réinitialisation” en plastique pour symboliser la reprise des relations.

Lavrov et le successeur de Clinton, John Kerry, se sont également rencontrés à plusieurs reprises pour des entretiens dans la ville calviniste, sur des sujets tels que la Syrie et l’Ukraine.

Les Russes et les Américains, qui ont d’importantes représentations diplomatiques et une présence considérable des services de renseignement à Genève, y ont également organisé plusieurs réunions sur la Syrie ces dernières années.

Depuis le sommet Biden-Poutine, Sherman et Ryabkov ont tenu une série de réunions de suivi à Genève pour poursuivre le dialogue stratégique et aplanir les différends entre Washington et Moscou.

Les deux hommes se sont rencontrés pour la première fois à la mission américaine le 28 juillet avant de se retrouver au complexe russe le 30 septembre.

Discrétion et sécurité
Les deux missions sont situées à quelques centaines de mètres l’une de l’autre, à proximité du siège de l’ONU, le Palais des Nations.

Comme toujours, la zone sera sous haute sécurité lundi.

La Suisse, et Genève en particulier, est appréciée par les diplomates de tous bords pour sa flexibilité et sa discrétion en tant qu’Etat hôte, ainsi que pour la sécurité qu’elle offre.

De telles conditions ont vu la ville accueillir dans les années 1990 des pourparlers sur la guerre civile bosniaque, l’accord intérimaire de Genève de 2013 sur le programme nucléaire iranien et, plus récemment, sur les conflits en Syrie, au Yémen et en Libye.

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