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PM : L’Italie “est prête à prendre de nouvelles mesures restrictives” contre la Russie

Le Premier ministre italien Mario Draghi prononce un discours sur la situation en Ukraine au Palazzo Chigi de Rome, le 24 février 2022, après que les forces terrestres russes ont envahi l'Ukraine de plusieurs directions.

Le Premier ministre italien Mario Draghi prononce un discours sur la situation en Ukraine au Palazzo Chigi de Rome, le 24 février 2022, après que les forces terrestres russes ont envahi l’Ukraine depuis plusieurs directions. Photo de Remo Casilli / POOL / AFP

Le discours parlementaire de M. Draghi a été prononcé à la suite d’un décret d’urgence adopté lundi par le gouvernement italien approuvant des mesures urgentes en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Lundi après-midi, le gouvernement italien a voté en faveur de la fourniture d’équipements et de matériels militaires à l’Ukraine pour l’aider à se défendre contre l’invasion russe.

Les ministres ont approuvé “le transfert de moyens, de matériel et d’équipement militaires aux autorités gouvernementales ukrainiennes”, a déclaré un porte-parole du bureau de M. Draghi.

Parmi les autres mesures contenues dans le décret figurent la prolongation de l’état d’urgence actuel concernant la situation en Ukraine, qui permet au Parlement italien d’adopter rapidement des décrets tels que celui-ci, jusqu’au 31 décembre 2022, et des dispositions permettant à l’Italie de revenir à des sources d’énergie à base de charbon en cas de pénurie de gaz.
Le décret de lundi autoriserait également l’extension des centres d’accueil de 13 000 places pour accueillir l’afflux initial anticipé de réfugiés ukrainiens, ainsi que la création d’un fonds de 500 000 euros pour financer des bourses d’études destinées aux étudiants, chercheurs et enseignants ukrainiens dans les universités et instituts de formation italiens.
L’état d’urgence lié à l’intervention étrangère n’affecte pas l’état d’urgence lié à Covid-19, qui doit encore prendre fin le 31 mars.

S’adressant au Parlement mardi après-midi, M. Draghi a déclaré : “L’Italie est prête à prendre d’autres mesures restrictives, si elles s’avèrent nécessaires.”

“En particulier, j’ai proposé de prendre de nouvelles mesures ciblées contre les oligarques. L’idée est de créer un registre public international de ceux qui ont des actifs de plus de 10 millions d’euros”, a-t-il ajouté.

L’Italie a déjà contribué financièrement à l’urgence, en donnant 110 millions d’euros d’aide financière à Kiev.

Draghi a également évoqué la crise imminente des réfugiés, alors que des centaines de milliers d’Ukrainiens déplacés ont déjà fui leur pays et cherchent une protection dans les pays voisins.

“Nous travaillons à l’ouverture de couloirs spéciaux pour les enfants orphelins, afin de leur permettre de rejoindre notre pays en toute sécurité et le plus rapidement possible”, a-t-il confirmé.

Le Premier ministre a réitéré la position de son pays sur la fourniture d’aide et d’équipements militaires, tout en rassurant le public italien que “le gouvernement travaille sans relâche pour contrer les éventuelles répercussions sur notre pays”.

Dans le même temps, Draghi n’a pas hésité à souligner l’intention de l’Italie de jouer un rôle actif dans la défense de l’Ukraine, ajoutant : “L’Italie n’a pas l’intention de regarder ailleurs.”

Le premier ministre a également déclaré que la communauté internationale devrait “intensifier encore la pression sur la banque centrale de Russie”.

L’Union européenne a ajouté lundi à sa liste noire de sanctions les principaux oligarques liés au Kremlin et le porte-parole du président Vladimir Poutine.

Des mesures plus radicales, notamment l’interdiction des transactions avec la banque centrale russe, ont contribué à plonger l’économie russe dans la tourmente.

La BRI, surnommée la banque centrale des banques centrales, agit comme un espace neutre où les banquiers centraux peuvent se rencontrer et discuter des questions de politique monétaire.

Lundi, la porte-parole de la BRI, Jill Forden, a déclaré que la BRI suivrait les sanctions et ne serait pas un moyen de “contourner” les sanctions.

Draghi a salué la réponse “prompte, ferme, rapide, forte et surtout unie” de l’UE au conflit.

“Peut-être que Poutine nous a vus comme impuissants, nous a vus comme divisés, comme ivres de nos propres richesses. Il a eu tort”, a déclaré le premier ministre.

“Nous avons été et nous serons prêts à réagir, à nous battre… pour défendre nos valeurs”.

Draghi a répété le conseil de son gouvernement selon lequel les Italiens présents à Kiev doivent partir et faire preuve d’une “prudence maximale”.

Il a indiqué que le personnel de l’ambassade italienne s’était installé dans la résidence de l’ambassadeur avec un groupe d’Italiens, dont des enfants.

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