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Suisse

OPINION : Pourquoi la Suisse a-t-elle été si lente à introduire de nouvelles mesures Covid ?

Alors même que le nombre d’infections à coronavirus explose en Suisse et que certains hôpitaux s’engorgent de patients sous Covid, le Conseil fédéral tarde à mettre en place des règles plus strictes. Pourquoi ?

La semaine dernière, la Suisse a acquis la réputation peu enviable d’être le cinquième pays au monde où l’incidence sur sept jours des nouveaux cas de coronavirus est la plus élevée, selon les chiffres de Notre Monde en Données recueillis par les médias suisses.

Les cas quotidiens ont dépassé la barre des 10 000, des foyers d’infection ont été détectés dans un certain nombre d’écoles et les unités de soins intensifs du pays ont commencé à ressentir l’impact de la détérioration de la situation épidémiologique, entraînant l’annulation d’opérations chirurgicales non urgentes et d’autres traitements afin d’accueillir les patients atteints de Covid.

Mais alors que l’Autriche, l’Allemagne et d’autres pays d’Europe ont pris des mesures proactives il y a plusieurs semaines pour freiner la propagation du coronavirus, la Suisse a traîné les pieds pour imposer des règles plus strictes.

“Une étrange sérénité règne dans le monde politique”, écrivait Blick lundi.

Le journal souligne que “le débat sur la règle 2G a traîné pendant plusieurs semaines avant que le Conseil fédéral ne décide finalement de nouvelles mesures”.

Plusieurs facteurs contribuent à la lenteur notoire de la Suisse en matière de prise de décision.

L’un d’entre eux est que le gouvernement fédéral doit consulter les cantons avant de mettre en œuvre des restrictions à l’échelle nationale, et ce processus peut prendre un certain temps, d’autant plus que des manœuvres politiques sont en jeu dans les coulisses et que, comme l’a souligné Blick, certains “cantons ont réagi avec défiance” aux propositions fédérales.

En conséquence, “certains cantons ont même refusé de renforcer au niveau national des mesures qu’ils avaient eux-mêmes déjà introduites”.

Un autre facteur important est la démocratie directe. Le gouvernement voulait attendre, pour prendre des mesures plus drastiques, la tenue du Covid-19 du 19 novembre, au cours duquel les électeurs se sont prononcés sur l’avenir du certificat Covid.

Il y a aussi une autre raison : “Si le Conseil fédéral agit trop rapidement, le Parlement ne le soutiendra pas”, écrit Blick.

Pourtant, certains prétendent que la lenteur de la Suisse pourrait être un élément positif, du moins dans certains domaines de la gestion de la pandémie.

Par exemple, certains gouvernements qui ont agi rapidement et de manière décisive en déployant leurs programmes de vaccination et en mettant en place des restrictions ont dû repenser leurs stratégies, car la situation épidémiologique change de jour en jour.

“La décision de renoncer au vaccin AstraZeneca et d’attendre les vaccins à ARNm s’est avérée rétrospectivement bonne. De même, la décision de ne pas allonger l’intervalle entre les doses du vaccin, malgré la pression politique, a fait ses preuves”, a déclaré un député au Blick.

Pourtant, avec le recul, il y a des exemples où la Suisse a tergiversé pendant que d’autres pays mettaient tout en œuvre pour combattre la pandémie.

L’un de ces “échecs épiques” a été le retard dans l’obligation de porter des masques dans les lieux fermés.

De la mi-mars à la fin avril 2020, alors que l’épidémie de Covid était à son paroxysme et que d’autres pays mettaient en œuvre cette exigence, les autorités sanitaires suisses ont maintenu que cette mesure n’était pas nécessaire.

Les procès-verbaux des réunions des cellules de crise du gouvernement montrent qu’au début de l’épidémie, la Suisse ne disposait que de deux semaines et demie de stocks.

“Au plus fort de la pandémie, la position du Conseil fédéral sur les masques variait en fonction des stocks disponibles dans le pays”, rapportait alors Le Matin Dimanche.

Le changement de stratégie s’est produit à la fin du mois d’avril, lorsque 90 millions de masques commandés par l’armée sont arrivés en Suisse.

“Une semaine plus tard, l’OFSP conseille à la population de porter un masque lorsque la distance physique de 1,5 mètre ne peut être respectée”, rapporte le journal.

Les masques sont finalement devenus obligatoires en Suisse en juillet, plusieurs mois après d’autres pays.

La lenteur s’est également manifestée dans la mise à disposition des vaccins, ainsi que des doses de rappel, au grand public, ce qui place la Suisse une fois de plus derrière de nombreux pays européens.

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