MAPS : Où sont les points chauds de la Suisse en matière de coronavirus ?

D’environ 1600 nouveaux cas à la fin du mois de septembre, le nombre d’infections a grimpé de manière exponentielle pour atteindre 6169 le 19 novembre, reflétant la situation épidémiologique à la même époque en 2020, lorsque plus de 6700 nouvelles contaminations avaient été enregistrées en Suisse.

Cependant, il existe quelques différences entre cette époque et aujourd’hui.

À l’automne 2020, des pans entiers du pays et des régions linguistiques avaient été impactés. À l’heure actuelle, les poches d’infection se concentrent en Suisse orientale et centrale, avec des taux de contamination en Appenzell Rhodes-Extérieures, Schwyz, Nidwald, Obwald et Saint-Gall deux fois plus élevés que la moyenne nationale de 602,34 cas pour 100 000 habitants…

Ce graphique de l’Office fédéral de la santé publique (OFSP) montre où se trouvent actuellement les foyers d’infection.

En revanche, le taux d’infection dans les cantons romands et au Tessin est bien inférieur à la moyenne nationale, contrairement à l’automne 2020, où ces régions, notamment Genève, étaient parmi les plus touchées.

Une autre différence majeure entre aujourd’hui et la même période en 2020 concerne le nombre d’hospitalisations et de décès liés au Covid.

Hospitalisations

À la mi-novembre de l’année dernière, 262 patients atteints de coronavirus ont été hospitalisés dans des unités de soins intensifs ; ce nombre est actuellement de 154.

La grande majorité de ces patients se trouvent en Appenzell Rhodes-Intérieures et à Schwyz.

Le taux d’hospitalisation relativement bas et géographiquement limité est la raison pour laquelle la Suisse a annoncé le 18 novembre qu’elle ne suivrait pas l’exemple de l’Allemagne et de l’Autriche en limitant les bars, les restaurants et les événements aux personnes entièrement vaccinées et aux personnes ayant récupéré du virus.

Les statistiques de l’OFSP mettent également en lumière le nombre de patients vaccinés par rapport aux patients non vaccinés de Covid : comme le montre ce graphique, beaucoup plus de personnes non vaccinées ont été admises dans les hôpitaux.

Décès

Malgré le pic d’infections, les décès dus au coronavirus sont restés relativement faibles – 15 nouveaux décès au 19 novembre contre 97 pour la même période en 2020. La plupart ont été enregistrés en Appenzell Rhodes-Intérieures, plusieurs cantons ne signalant aucun décès.

Ici, comme dans le cas des hospitalisations, les décès chez les non-vaccinés sont plus élevés que chez les vaccinés, malgré les affirmations (trompeuses) du contraire.

Cependant, les chiffres des hospitalisations et des décès rapportés par l’OFSP ont un retard de plusieurs jours à deux semaines, il est donc plus que probable que les taux réels soient plus élevés.

Quelles sont les perspectives épidémiologiques pour les semaines à venir ?

Jusqu’à présent, la tendance est conforme aux prédictions des experts de la santé qui prévoient une aggravation de la situation avec l’arrivée du froid, qui pousse les gens à rester à l’intérieur où le virus peut se propager plus facilement.

De plus, bien qu’un certain nombre de personnes aient été vaccinées pendant la semaine de vaccination du 8 au 14 novembre, le taux d’inoculation de la Suisse reste inférieur à celui de l’UE, ce qui signifie qu’une grande partie de la population n’est pas protégée contre le coronavirus.

Image : Notre monde en données

Tout ceci indique que le nombre d’infections devrait continuer à augmenter dans un avenir proche.