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Italie

L’Italie construit son premier parc éolien offshore dans le cadre d’une politique d’indépendance énergétique

L'Italie construit son premier parc éolien offshore dans le cadre d'un effort d'indépendance énergétique

Turbines en construction dans le parc éolien offshore de Taranto, qui serait le premier en Méditerranée. Photo de Filippo MONTEFORTE / AFP

Le parc éolien offshore de Beleolico s’étendra du port de Tarente, une ville du sud connue pour son usine sidérurgique polluante, jusqu’au talon de la péninsule italienne en forme de botte.

Le cabinet italien a également approuvé récemment six nouveaux parcs éoliens à construire sur terre, de la Sardaigne à la Basilicate.

Après avoir été retardés pendant des années par la paperasserie, les parcs éoliens obtiennent maintenant le feu vert, l’Italie se tournant vers les énergies renouvelables comme solution à sa crise énergétique.

L’invasion de l’Ukraine par Moscou a incité les pays de l’Union européenne à s’engager à réduire leur dépendance au gaz russe.

L’Italie en fait partie, bien qu’elle soit l’un des plus gros utilisateurs et importateurs de gaz de l’UE. À l’heure actuelle, le gaz représente 42 % de la consommation d’énergie du pays, qui n’a pas d’énergie nucléaire, seulement deux centrales au charbon en activité et seulement 20 % de ses besoins énergétiques couverts par les énergies renouvelables.

L’Italie importe 95 % du gaz qu’elle utilise, et 45 % de ce gaz provient actuellement de Russie.

Le gouvernement italien la semaine dernière d’ici 2025, avec sa stratégie à court terme axée sur l’augmentation des approvisionnements en gaz provenant d’autres pays ainsi que sur le retour à la production nationale.

Mais un “investissement accéléré dans les énergies renouvelables … reste la seule stratégie clé à long terme”, a déclaré le Premier ministre Mario Draghi au Parlement.

Une fois terminé, le parc éolien de Beleolico, au large de Tarente, comptera 10 turbines à pales rouges et blanches fixées au sol, capables d’alimenter 21 000 foyers.

Renexia, la société à l’origine de ce projet, affirme qu’elle a également des plans pour un vaste parc éolien flottant de 190 turbines au large de l’île de Sicile, qui produirait de l’énergie pour 3,4 millions de familles et créerait des centaines d’emplois.

Photo de Filippo MONTEFORTE / AFP

Le ministère italien de la Transition écologique a reçu 64 manifestations d’intérêt pour des parcs éoliens offshore flottants – mais le nombre de projets bloqués par la bureaucratie est “stupéfiant”, selon WindEurope. Le projet Beleolico, dont Renexia espère qu’il sera opérationnel d’ici le mois de mai, a nécessité 14 ans de travail.

Le chef de Greenpeace Italie, Giuseppe Onufrio, a qualifié les retards d'”absurdes”.

“Certaines (fermes) sont autorisées après six, sept ans, et la technologie change d’année en année et donc le risque est que les usines soient autorisées bien qu’elles soient dépassées.”

Draghi insiste sur le fait que le gouvernement “travaille à rationaliser les procédures, à réduire la paperasserie et à accélérer les investissements”.

Mais Davide Tabarelli, professeur d’économie et directeur du groupe de réflexion sur l’énergie Nomisma Energia, a déclaré à l’AFP qu’il était “étonné et stupéfait” de voir Draghi décrire les énergies renouvelables comme la “seule stratégie clé”.

Beleolico “est constamment présenté comme la solution immédiate à la crise énergétique, et le fait que nous pouvons nous passer de gaz, en particulier de gaz russe”, a-t-il déclaré.

Mais il y a plusieurs “problèmes sérieux”, a-t-il dit, notamment les difficultés à stocker l’énergie éolienne, car il n’existe pas de batteries appropriées, ce qui entraîne un gaspillage.

La promesse de Rome de se préparer à réduire l’utilisation du gaz russe est remarquable, a-t-il ajouté, “comme si, après 30 ans de promesses sur les énergies renouvelables, le problème pouvait être résolu en l’espace de quelques semaines”.

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