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Italie

L’impact est nul : Les géants de l’énergie ne s’inquiètent pas de l’impôt italien sur les bénéfices

L'impact est nul : Les géants de l'énergie ne s'inquiètent pas de l'impôt italien sur les bénéfices.

Le siège de la multinationale italienne du pétrole et du gaz ENI à Milan. Photo de Miguel MEDINA / AFP

Le gouvernement italien a présenté mercredi un nouveau paquet de mesures qui, selon lui, aidera à protéger les consommateurs et les entreprises contre les récentes hausses brutales des prix de l’énergie et des carburants.

Les mesures, incluses dans un décret approuvé vendredi, s’élèvent à 4,4 milliards d’euros et comprennent une aide au paiement des factures d’énergie pour les personnes aux revenus les plus faibles, ainsi qu’une aide aux automobilistes.

Le Premier ministre Mario Draghi a déclaré que les mesures seraient “financées non pas par les fonds publics mais par les entreprises du secteur de l’énergie”, son gouvernement ayant promis de prélever un impôt exceptionnel sur les bénéfices accrus réalisés par les entreprises du secteur de l’énergie en raison de la flambée des coûts.

Le décret confirme que le prélèvement prendra la forme d’une taxe unique de 10 % sur les bénéfices “extraordinaires” avant impôt réalisés entre octobre 2021 et mars 2022, en les comparant aux bénéfices de la même période de l’année précédente.

Mais le géant italien de l’énergie Enel a déclaré que l’impôt serait négligeable.

“L’impact pour nous est nul. Il se situe entre 7 et 10 millions d’euros”, a déclaré Francesco Starace, PDG d’Enel, à Bloomberg TV lundi.

En 2021, Enel a enregistré un bénéfice net de 3,19 milliards d’euros, tandis qu’Eni a déclaré un bénéfice net de 5,82 milliards d’euros.

Les contrats à terme qui garantissent des prix fixes pendant deux ans signifient qu’Enel est protégé des fluctuations de prix, a-t-il dit, “donc nous n’avons pas de bénéfices ou de bénéfices supplémentaires de cette volatilité”.

Le groupe italien d’hydrocarbures Eni, quant à lui, a déclaré à l’AFP qu’il était prématuré d’estimer toute nouvelle taxe, mais un porte-parole a déclaré provisoirement qu’elle pourrait être au maximum de “quelques centaines de millions d’euros”.

Le gouvernement espagnol a tenté de taxer les bénéfices des grandes entreprises énergétiques en septembre, avant de faire marche arrière quelques mois plus tard face à l’opposition du secteur, qui a prévenu que la mesure compromettrait les investissements futurs.

M. Starace d’Enel a demandé la mise en place d’un mécanisme de régulation des prix pour au moins 12 mois, qualifiant la volatilité des prix du gaz en Europe de “totalement hors de contrôle”.

Starace a déclaré qu’Enel était en train d’arrêter ses investissements en Russie et de réduire son exposition.

Le groupe, qui est détenu à 23,5 % par l’État italien, exploite trois centrales thermiques et deux parcs éoliens en Russie.

Eni, dont l’État contrôle 30,3 %, a déclaré au début du mois qu’il vendrait sa participation de 50 % dans le gazoduc Blue Stream, qu’il détient à parts égales avec le géant énergétique russe Gazprom, suite à l’invasion de l’Ukraine par Moscou.

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