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L’Espagne va aider à reconstruire le réseau ferroviaire oublié du Liban

L'Espagne va aider à reconstruire le réseau ferroviaire oublié du Liban

Une photo montre une vieille locomotive à l’intérieur de la gare abandonnée de Riyaq dans la vallée de la Bekaa au Liban. Le transport ferroviaire au Liban a commencé dans les années 1890 sous l’Empire ottoman, mais s’est arrêté dans les années 1970 pendant la guerre civile du pays. (Photo de JOSEPH EID / AFP)

Un accord pour un “plan directeur complet pour le chemin de fer de 407 kilomètres de long (252 miles)” est attendu le mois prochain, a déclaré à l’AFP le ministre des Travaux publics et des Transports Ali Hamie lors d’une interview mercredi.

“Nous devrions signer un accord avec le gouvernement espagnol dans les trois semaines”, a déclaré M. Hamie, ajoutant que le plan devrait être achevé six mois après la conclusion d’un accord.

Le Liban disposait d’un réseau ferroviaire depuis la fin du 19ème siècle qui reliait Beyrouth à la capitale syrienne Damas.

Il a été construit sous la domination ottomane et inauguré en 1895, fonctionnant jusqu’à la guerre civile dévastatrice qui a débuté il y a 47 ans.

Plusieurs propositions visant à réorganiser le réseau – et les transports publics en général – ont été faites après la fin de la guerre en 1975, mais ont été mises de côté.

Vestiges de la ligne ferroviaire Beyrouth-Acré (Akko) de l’époque du mandat britannique, dans la partie la plus méridionale de la côte libanaise, dans la région de Naqoura, près de la frontière avec Israël. À son apogée, le Liban disposait d’environ 408 kilomètres de voies ferrées. Photo : Mahmoud ZAYYAT/AFP

Le réseau, comme la plupart des infrastructures libanaises d’après-guerre, s’est délabré et les constructions illégales ont fleuri le long de la voie ferrée.

Les transports publics étant pratiquement inexistants, le Liban compte plus de deux millions de voitures pour six millions d’habitants.

En 2018, la Banque mondiale a approuvé une enveloppe de 295 millions de dollars pour relancer le premier système de transport public moderne du pays.

Mais cela aussi a été mis en attente, car le Liban est aux prises depuis 2019 avec une crise financière majeure qualifiée par la Banque mondiale d’une des pires de la planète dans les temps modernes.

Le gouvernement espagnol va payer une entreprise espagnole pour rédiger une étude de faisabilité, une enquête sur les infrastructures actuelles et des propositions pour régler les infractions sur le réseau ferroviaire, a déclaré Hamie.

Le plan directeur, a-t-il dit, pourrait servir à attirer des investisseurs potentiels pour la réhabilitation du chemin de fer.

Le ministère libanais des travaux publics, à court d’argent, tente d’attirer des fonds en devises étrangères en lançant des appels d’offres pour des installations de pointe.

Il s’agit notamment de l’aéroport international de Beyrouth et du port de Beyrouth, où une explosion provoquée par un énorme stock d’engrais au nitrate d’ammonium en août 2020 a tué plus de 200 personnes et détruit des pans entiers de la capitale.

La semaine prochaine, Hamie doit signer un contrat de 10 ans avec le géant français du transport maritime CMA CGM pour gérer le terminal à conteneurs du port de Beyrouth.

Le gouvernement libanais, en partenariat avec la Banque mondiale, travaille également à l’élaboration d’une feuille de route pour la reconstruction du port, qui devrait être prête en août, a déclaré Hamie.

“Le plan directeur pour le port établit un cadre pour un investissement optimal” avant le début de la reconstruction dont le coût est estimé à 500-600 millions de dollars, a déclaré le ministre à l’AFP.

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