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Espagne

L’Espagne soutient l’enquête sur les abus commis contre les enfants dans l’église catholique

Le Parlement espagnol a accepté mardi d’envisager l’ouverture d’une enquête sur les abus sexuels commis sur des enfants au sein de l’église catholique romaine, une première dans ce pays autrefois profondément religieux.

Jusqu’à présent, il n’y a jamais eu d’enquête officielle du gouvernement ou de l’église espagnole sur les abus présumés commis par des membres du clergé en Espagne.

Podemos, le partenaire de coalition junior de la gauche dure du gouvernement de gauche espagnol, ainsi que les partis indépendantistes ERC catalan et EH Bildu basque, ont déposé la semaine dernière une pétition visant à ouvrir une enquête parlementaire sur cette affaire.

L’organe exécutif de la chambre basse du parlement espagnol a déclaré mardi dans un communiqué qu’il avait approuvé la proposition.

Pour aller de l’avant, elle devra maintenant être votée par une majorité simple de législateurs, bien qu’aucune date n’ait encore été fixée pour un tel vote.

Le soutien du parti socialiste du Premier ministre Pedro Sánchez sera essentiel lors de cette plénière.

Les socialistes soutiennent en principe l’idée d’une enquête parlementaire, mais ils réfléchissent également à l’idée d’une commission indépendante d’experts qui se pencherait sur les abus présumés, comme cela s’est produit dans des cas similaires en Australie et aux Pays-Bas.

Le parti de centre-droit Ciudadanos soutient une enquête parlementaire, mais le parti d’opposition de droite, le Parti populaire, s’y oppose à moins que l’initiative ne soit élargie à “toutes les institutions” en Espagne.

Le parti d’extrême droite Vox, troisième force parlementaire d’Espagne, est farouchement opposé à une telle enquête.

Il n’existe pas de statistiques officielles sur les abus sexuels sur les enfants en Espagne, mais en 2018, le journal El País a commencé à enquêter sur les allégations d’abus et a depuis reçu les détails de 1 246 cas depuis les années 1930.

L’église elle-même, qui n’a reconnu que 220 cas au cours des 20 dernières années, n’a jamais tenu une enquête complète, insistant sur le fait qu’elle a des protocoles en place pour gérer les allégations d’abus.

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