L’Espagne réduit les peines de deux condamnés pour les attentats de Catalogne

Mohamed Houli Chemlal, un jeune homme de 25 ans de nationalité espagnole, a été condamné à une peine réduite de 43 ans, tandis que Driss Oukabir, un Marocain de 33 ans, a été condamné à 36 ans, a indiqué le ministère dans un communiqué.

Le tribunal de Madrid a déclaré qu’il avait “partiellement accepté” un appel des deux hommes, qui avaient été condamnés pour la première fois en mai de l’année dernière.

Il a cependant confirmé les charges d'”appartenance à une organisation terroriste” ainsi que la fabrication et la possession d’explosifs.

La Cour a confirmé la peine de huit ans de prison pour le troisième condamné, Said Ben Iazza.

Il avait été reconnu coupable d’avoir fourni un véhicule et des documents aux assaillants, et a bénéficié d’une libération conditionnelle en septembre 2021.

Au cours de l’enquête, Chemlal a admis que la cellule avait initialement prévu de cibler des sites comme la basilique Sagrada Familia de Barcelone.

Mais leurs plans ont été accélérés après une explosion accidentelle dans une maison à Alcanar, une ville côtière entre Barcelone et Valence où ils avaient préparé des explosifs.

L’explosion a tué le chef spirituel du groupe et blessé Chemlal, obligeant la cellule à improviser en toute hâte les attaques de Barcelone.

La première attaque a eu lieu le 17 août 2017 sur la célèbre avenue des Ramblas à Barcelone, où un camion a foncé sur des passants, tuant 14 personnes, principalement des touristes étrangers.

Le conducteur, qui avait tué un homme de 30 ans pour lui voler sa voiture en prenant la fuite, a été abattu quelques jours plus tard par la police.

Quelques heures après le massacre des Ramblas, cinq autres membres de la cellule, également de nationalité marocaine, ont perpétré un deuxième attentat sur le front de mer de Cambrils, une station balnéaire populaire située à 100 kilomètres (60 miles) au sud de Barcelone.

Ils ont percuté un poste de contrôle de la police avant de poignarder mortellement une femme et d’être abattus par la police. Les deux attaques ont été revendiquées par le groupe djihadiste État islamique.