L’Espagne proteste contre une ferme piscicole gérée par le Maroc dans des eaux contestées

L’incident survient après que les relations bilatérales aient été ébranlées plus tôt cette année lorsque l’Espagne a autorisé le chef du mouvement indépendantiste du Sahara Occidental à entrer dans le pays pour un traitement médical.

Rabat considère le chef du mouvement, Brahim Ghali, comme un criminel de guerre.

Dans la note remise la semaine dernière à l’ambassade du Maroc en Espagne, le ministère espagnol des affaires étrangères a déclaré que la ferme “se trouve dans les eaux territoriales espagnoles” et ne dispose pas des “permis nécessaires”, a déclaré la source à l’AFP.

Le gouvernement envisage de sanctionner l’entreprise espagnole qui a fourni et installé les cages marines pour la société marocaine qui exploite la ferme.

Les sanctions à l’étude porteraient sur une éventuelle violation des lois relatives à la sécurité du trafic maritime et à la protection de l’environnement et des espèces marines, a ajouté la source, confirmant une information du quotidien El Pais.

Les îles Chafarinas sont trois petits îlots rocheux situés à environ trois kilomètres de la côte marocaine et à 46 kilomètres à l’est de l’enclave nord-africaine espagnole de Melilla.

Il n’y a pas de population civile sur l’archipel, bien qu’il y ait une petite station militaire espagnole sur l’un d’eux.

Les îles Chafarinas sont sous contrôle espagnol depuis 1847.

Rabat considère le territoire “occupé” par l’Espagne, ainsi qu’une autre petite île méditerranéenne connue sous le nom de Perejil en Espagne, et Leila au Maroc.

Il qualifie également Melilla et l’autre petite enclave nord-africaine de l’Espagne, Ceuta, d'”occupées”.