Espagne
L’Espagne envisage la fermeture anticipée des bars et des boîtes de nuit en raison de l’augmentation des cas de Covid
Le ministère espagnol de la santé a élaboré un plan qui propose que les bars et les restaurants ferment à 23 heures et les boîtes de nuit à 1 heure du matin dans les zones où les cas de Covid sont en hausse pendant la période de Noël, alors que le taux d’infection à l’échelle nationale continue de s’accélérer.
À un mois de Noël, l’Espagne voit lentement mais sûrement son taux d’infection bimensuel augmenter chaque jour davantage, pour atteindre 133 cas pour 100 000 personnes le mardi 23 novembre, soit trois fois plus qu’il y a un mois.
L’incidence du virus est actuellement la plus élevée en Navarre – 376 cas pour 100 000 personnes – mais les hospitalisations liées au Covid commencent également à augmenter dans des régions comme la Catalogne, où le taux d’occupation du Covid a grimpé de 61 % en deux semaines.
Les chiffres sont encore loin d’être aussi mauvais que ceux des phases précédentes de la pandémie, mais la perspective que l’Espagne échappe complètement à la dernière vague de Covid en Europe s’éloigne rapidement et les autorités sanitaires vont très probablement renforcer les restrictions avant Noël.
En quoi consiste exactement l’affaire en cours.
Le ministère espagnol de la Santé a proposé lundi aux autorités régionales de s’attacher à limiter les heures d’ouverture des bars et des clubs dans les endroits où les infections et les hospitalisations sont en hausse.
La dernière version du système national de feux tricolores Covid suggère que dans les municipalités où le taux d’infection se situe au niveau de risque 2 – 100 à 300 infections pour 100 000 personnes – les bars et les restaurants devraient fermer à 23 heures et les lieux de vie nocturne à 1 heure du matin.
Cela engloberait actuellement la moitié des communautés autonomes d’Espagne.
Le système de feux de circulation modifié, qui sert de guide aux gouvernements régionaux pour imposer des restrictions locales, propose également le retour à une limite du nombre de personnes par table (dix), une distance de sécurité de 1,5 mètre entre les tables, une limite de capacité de 50 % et l’interdiction de manger ou de boire au bar.
Ce sont toutes des mesures que l’Espagne a déjà appliquées.
Il y a une semaine, les autorités régionales espagnoles ont rejeté une version antérieure du système de feux tricolores qui relevait le seuil des taux d’infection à faible et à haut risque.
Pour de nombreux dirigeants régionaux en Espagne, l’objectif principal est maintenant d’obtenir le feu vert pour le passeport sanitaire Covid afin de limiter l’accès aux lieux d’accueil aux 4 millions de personnes non vaccinées qui restent dans le pays.
En substance, ils ne veulent pas que leurs citoyens vaccinés aient à subir une fois de plus les restrictions du Covid alors qu’ils ont fait leur part du travail.
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Mais tout comme le passeport sanitaire Covid a été rejeté par un certain nombre de juges régionaux l’été dernier, il semble peu probable qu’il obtienne à nouveau l’approbation dont il a besoin pour entrer en vigueur.
Le ministère de la Santé du pays a exclu la mise en place d’un passeport sanitaire Covid à l’échelle nationale et, lundi, il a une nouvelle fois rejeté son utilisation sous prétexte qu’elle viole les droits fondamentaux.
L’Espagne se trouve donc à la croisée des chemins en ce qui concerne les restrictions à apporter au Covid-19, alors qu’une vague de Covid-19 moins mortelle mais toujours hautement transmissible balaie sa population largement vaccinée.
Un retour aux anciennes mesures Covid vues tout au long de la pandémie ou une nouvelle tactique à l’approche de la période des fêtes ?