Les sociaux-démocrates allemands veulent expulser Gerhard Schröder en raison de ses liens avec Poutine.

La branche du SPD à Hanovre a ouvert une audience pour discuter de plus d’une douzaine de motions émanant de sections locales et régionales contre le maintien de Schröder en tant que membre, avec une décision attendue dans trois semaines.

Schröder a “décidé que sa dépendance financière et personnelle vis-à-vis de Poutine est plus importante que son engagement envers le SPD ou l’héritage de sa chancellerie”, a déclaré Thomas Kutschaty, membre senior du parti, au quotidien Rheinische Post.

Schröder, chancelier allemand de 1998 à 2005, a condamné l’invasion de l’Ukraine par la Russie, la jugeant injustifiée, mais a refusé de tourner le dos à son ami du Kremlin, devenant ainsi une source d’embarras pour le SPD.

Il a également été largement critiqué pour avoir occupé un certain nombre de postes lucratifs chez des géants russes de l’énergie, et ce n’est qu’après une forte pression publique que Schröder a renoncé en mai à son siège au conseil d’administration du groupe énergétique russe Rosneft.

Plus tard, il a également annoncé qu’il ne rejoindrait pas le conseil de surveillance de Gazprom comme prévu initialement.

En mai, le parlement allemand a supprimé certains des avantages auxquels Schroeder avait droit en tant qu’homme d’État âgé, le privant d’un bureau et de personnel.

Schröder, 78 ans, est resté défiant et devrait se battre contre les efforts visant à l’expulser du SPD.

“Je ne renoncerai pas à mes possibilités de dialogue avec le président Poutine”, a récemment déclaré Schroeder au journal Frankfurter Allgemeine.

Les experts juridiques affirment que les obstacles à l’expulsion de membres du parti sont élevés et que Schroeder pourra faire appel de toute décision prise à son encontre.