Le président italien réclame la “vérité totale” à l’occasion de l’anniversaire de l’attentat de Bologne

Le 2 août 1980, une bombe a explosé dans la salle d’attente de la gare, provoquant une dévastation d’une ampleur sans précédent.

Cinq membres de groupes terroristes ont été condamnés en relation avec cet attentat, le pire épisode de la période de violence politique des années 1970 et 1980 en Italie, les “années de plomb”.

Plus récemment, en 2020, un ancien membre du Nucléus révolutionnaire armé (NAR) d’extrême droite a été condamné pour avoir fourni un soutien logistique aux auteurs de l’attentat.

Mais des soupçons de dissimulation et d’implication d'”éléments déviants” au sein des services de sécurité du pays subsistent, rapporte l’agence de presse italienne Ansa.

“La bombe qui a tué des personnes qui se trouvaient par hasard à la gare ce matin-là, il y a 42 ans, résonne encore avec violence dans les profondeurs de la conscience du pays”, a déclaré M. Mattarella dans un discours prononcé à l’occasion de cet anniversaire mardi.

“Ce fut l’acte d’hommes lâches d’une inhumanité inégalée, l’un des plus terribles de l’histoire de la République italienne”.

“C’était une attaque terroriste qui visait à déstabiliser les institutions démocratiques et à semer la peur, frappant des citoyens ordinaires vaquant à leurs occupations quotidiennes.

“En ce jour d’anniversaire, nos pensées vont avant tout aux proches contraints à la plus grande douleur.

“Le caractère néo-fasciste du massacre a été établi par la justice et de nouvelles mesures ont été prises pour dévoiler les dissimulations et les commanditaires de l’attentat afin de respecter le devoir de la République de rechercher toute la vérité”.

L’attentat reste la quatrième attaque terroriste la plus meurtrière de l’après-guerre en Europe occidentale, et l’une des plus dévastatrices de l’histoire de l’Italie.