Suisse
Le Parlement suisse va examiner la décision d’acheter des avions de combat américains.
Les députés suisses vont examiner la décision du gouvernement d’acheter des avions de combat américains F-35, suite aux “critiques publiques” concernant la “transparence” de cette décision.
Une commission parlementaire suisse a déclaré mardi qu’elle allait examiner la décision du gouvernement d’acheter 36 avions de combat Lockheed Martin F-35A pour remplacer sa flotte vieillissante.
La commission d’examen de la gestion du Conseil national, chambre basse du Parlement, a décidé d’enquêter sur “la légalité et l’opportunité de certains aspects de la procédure d’évaluation suivie pour le choix du nouvel avion de combat de l’armée suisse”, a-t-elle indiqué dans un communiqué.
Une sous-commission commencera ses travaux en février et publiera ses conclusions “en temps utile”.
Le dispositif actuel de défense aérienne de la Suisse atteindra la fin de sa durée de vie en 2030 et la recherche d’une flotte de remplacement a été longue et âprement disputée.
L’avion de combat F-35A – déjà utilisé par l’US Air Force et plusieurs pays européens – a été choisi en juin dernier devant l’Eurofighter d’Airbus, le F/A-18 Super Hornet de Boeing, et le Rafale de la firme française Dassault.
Le gouvernement suisse a déclaré que le F-35A avait un avantage technologique marqué sur les autres candidats car il disposait de nouveaux systèmes puissants qui garantissaient la supériorité en matière d’information.
Avec cinq milliards de francs suisses (5,5 milliards de dollars, 4,7 milliards d’euros), les coûts d’acquisition étaient inférieurs d’environ deux milliards de francs à ceux du deuxième plus bas soumissionnaire, a déclaré le gouvernement.
La décision d’acheter les F-35A pourrait être contestée dans les urnes, les gauchistes et les antimilitaristes souhaitant déclencher un vote public.
La commission parlementaire de contrôle “souhaite établir la transparence sur certains points qui ont suscité des critiques de la part de l’opinion publique”, a-t-elle déclaré.
Sa sous-commission se penchera sur les méthodes d’évaluation des avions en concurrence, la marge de manœuvre politique avec les Etats-Unis et le respect des principes du droit des marchés publics.
La Suisse est réputée pour sa neutralité.
Cependant, sa position de longue date est celle de la neutralité armée et ce pays européen enclavé a une conscription obligatoire pour les hommes.
