Le Danemark présente un plan pour embaucher 100 nouveaux employés dans les maternités

Le plan a été présenté lundi par le gouvernement et les partis alliés de la gauche. Les partis Alternative et Chrétien-démocrate sont également en faveur de l’accord. Il bénéficie ainsi d’une majorité parlementaire globale.

L’accord politique prévoit de consacrer 80 millions de couronnes sur une période de trois ans au recrutement et au maintien en poste des sages-femmes. Il s’agit de mettre un terme à la perte de personnel dans ce secteur, observée notamment dans la région du Grand Copenhague.

Il donnera également aux mères qui accouchent pour la première fois la possibilité de rester à l’hôpital jusqu’à deux jours après l’accouchement, si elles le souhaitent.

Les mères qui choisissent de ne pas rester à l’hôpital auront droit à une visite à domicile après l’accouchement.

Actuellement, dans certaines régions, les mères sortent de l’hôpital peu de temps après l’accouchement – quelques heures dans certains cas.

Le nouveau droit pour les premières mères de rester à l’hôpital pendant deux jours entrera en vigueur cette année, et les parties à l’origine de l’accord se réuniront en 2024 en vue de l’étendre à toutes les naissances.

L’accord vise à améliorer les conditions de travail des sages-femmes et du personnel des maternités dans le cadre des efforts déployés pour les recruter et les conserver. Ses détails pratiques seront convenus avec Danske Regioner, le conseil représentatif des autorités sanitaires régionales.

Le financement de l’investissement dans les soins néonatals au Danemark a été mis de côté dans le budget 2022, l’accord entre les parties sur ses dépenses étant désormais finalisé.

Un total de 475 millions de couronnes sera dépensé dans ce domaine jusqu’en 2025.

“Tout le monde a droit à de bons soins lors de l’accouchement et il est clair depuis longtemps que les conditions dans le secteur de la maternité doivent être améliorées”, a déclaré le ministre de la Santé, Magnus Heunicke, dans un communiqué du ministère.

Lis Munk, présidente de l’Association danoise des sages-femmes (Jordemoderforeningen), s’est félicitée de l’accord et a noté “une reconnaissance qu’il n’y a pas (actuellement) le nombre de personnel dont nous avons besoin”, mais a également déclaré que jusqu’à 200 nouvelles sages-femmes pourraient être nécessaires.

“Aujourd’hui, les femmes en travail peuvent très bien trouver qu’il n’y a ni chambre ni sage-femme pour vous quand vous en avez besoin”, a déclaré Munk au fil de presse Ritzau.

“Et alors vous vous retrouvez seule pendant une grande partie de l’accouchement”, a-t-elle ajouté.

Le Danemark a fait l’objet d’un débat considérable en 2021 concernant le niveau des soins de maternité dans le pays, avec plusieurs cas de mères et de personnel décrivant ce qu’ils considèrent comme des conditions inférieures à la normale. Le radiodiffuseur DR et le magazine Femina ont notamment rapporté que des césariennes avaient été nécessaires parce que les problèmes survenus pendant l’accouchement n’avaient pas été détectés assez tôt, faute de personnel suffisant.

D’autres critiques portaient sur le fait que les nouvelles mères sortaient de l’hôpital quelques heures après l’accouchement et avant de se sentir prêtes à partir.