L’Autriche vote pour légaliser l’aide à la mort

Il y a un an, la Cour constitutionnelle a ordonné au gouvernement de lever l’interdiction actuelle de l’aide à mourir, qui est passible d’une peine pouvant aller jusqu’à cinq ans de prison.

Selon la législation approuvée par tous les partis, à l’exception de l’extrême droite, les adultes en phase terminale ou souffrant d’une maladie permanente et débilitante pourront obtenir de l’aide pour mettre fin à leur vie.

Deux médecins devront évaluer chaque cas, dont l’un devra être qualifié en médecine palliative. L’une de leurs tâches consistera à déterminer si le patient est capable de prendre la décision de manière indépendante.

En outre, un délai d’au moins 12 semaines devra s’écouler avant que l’accès ne soit accordé, afin de s’assurer que l’euthanasie n’est pas demandée en raison d’une crise temporaire. Cette période sera ramenée à deux semaines pour les patients en “phase terminale” d’une maladie.

Les propositions ont été soumises à l’examen d’experts avant d’être présentées au Parlement, où l’on s’attendait à ce que les députés les approuvent.

Le gouvernement a également alloué des fonds pour développer davantage les soins palliatifs afin de s’assurer que “personne ne choisisse le chemin de la mort lorsqu’il existe d’autres possibilités”, a déclaré le ministre de la Justice Alma Zadic, rapporte l’agence de presse APA.

Si aucune nouvelle réglementation n’était en place d’ici la fin de l’année, l’interdiction actuelle de l’aide à mourir serait tout simplement caduque, laissant la pratique non réglementée.

Les critiques ont estimé que la période de réflexion de 12 semaines était trop courte, parmi d’autres préoccupations exprimées notamment par l’Eglise catholique, qui est contre la légalisation du suicide assisté.

Ailleurs en Europe, le suicide assisté a été dépénalisé en Belgique, au Luxembourg, aux Pays-Bas et en Espagne.