L’Autriche peut-elle réduire sa dépendance au gaz russe ?

La guerre en Ukraine a révélé à quel point l’Autriche est dépendante du gaz russe – mais selon les experts, il pourrait être possible de réduire cette dépendance avant longtemps, rapporte le radiodiffuseur ORF.

La Commission européenne souhaite présenter d’ici la mi-mai une proposition visant à réduire la dépendance aux importations de gaz russe d’ici 2027.

La nouvelle politique énergétique de l’UE, REPowerEU, prévoit déjà de réduire les importations de gaz russe de près de deux tiers d’ici la fin de l’année et de les remplacer partiellement par du gaz naturel liquéfié (GNL) provenant de fournisseurs non russes.

Un passage aux énergies renouvelables est également prévu.

Cependant, selon la Fédération de l’industrie autrichienne (IV), il n’y a pas d’alternative à court terme au gaz russe.

Le patron de l’IV, Georg Knill, a déclaré dans un communiqué de presse que l’Autriche ne doit pas “mettre imprudemment en danger son propre approvisionnement énergétique”.

L’Autriche souhaite que toute son électricité provienne de sources renouvelables d’ici 2030. Cependant, une Cour des comptes (RH) a estimé en 2021 que l’Autriche ne parviendrait pas à atteindre cet objectif sur la base des mesures qu’elle a prises jusqu’à présent.

Elle a également constaté que les émissions de gaz à effet de serre en Autriche ont augmenté de cinq pour cent entre 1990 et 2017, alors qu’elles ont diminué de près d’un quart en moyenne dans l’UE.

Les organisations environnementales autrichiennes appellent à une plus grande utilisation du biogaz, à une meilleure rénovation des bâtiments existants et à un recours accru à l’énergie solaire.

L’énergie éolienne et géothermique devrait également être développée. Vienne veut mettre fin à l’utilisation du gaz d’ici 2040 et construit à Simmering la plus grande pompe à chaleur à grande échelle d’Europe.