L’Allemagne emprisonne les exploitants du “cyberbunker”, une plateforme de réseau sombre

Le “cyberbunker” situé dans le sud-ouest de l’Allemagne aurait été utilisé pour exploiter des réseaux darknet tels que “Wall Street Market” et “Fraudsters”, qui ont depuis été fermés.

Un tribunal de Trèves a condamné le principal accusé, un Néerlandais, à cinq ans et neuf mois de prison.

Six autres prévenus ont été condamnés à des peines de prison allant de deux ans et quatre mois à quatre ans et trois mois, et un huitième a été condamné à un an de prison avec sursis.

Les puissants serveurs à l’intérieur d’un ancien bunker de l’OTAN dans la ville de Traben-Trarbach, dans l’État de Rhénanie-Palatinat, ont été fermés en 2019.

Ils auraient hébergé, ou fourni l’architecture internet de sites web illégaux qui colportaient également des données volées et des documents falsifiés, et à partir desquels des cyberattaques de grande ampleur ont été menées.

Parmi celles-ci, une cyberattaque visant plus d’un million de routeurs de Deutsche Telekom en novembre 2016.

Au total, les serveurs auraient accueilli environ 250 000 transactions, pour la plupart des achats de drogue.

“Wall Street Market”, qui a été fermé en 2019 dans le cadre d’une opération internationale menée par les autorités allemandes et américaines, était considéré comme la deuxième plus grande place de marché du darknet au monde.

Le démantèlement du cyberbunker a également conduit à une opération mondiale en janvier visant le réseau “DarkMarket”, que la police avait alors qualifié de plus grand marché darknet du monde.

Le darknet secret comprend des sites web auxquels on ne peut accéder qu’avec des logiciels ou des autorisations spécifiques, ce qui garantit l’anonymat des utilisateurs.