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Allemagne

L’Allemagne débloque des milliards pour s’affranchir du gaz russe

Logo de la filiale allemande de l'entreprise russe Gazprom.

Une photo prise le 5 avril 2022 montre le logo de la filiale allemande du géant gazier russe Gazprom, Gazprom Germania, sur leur siège à Berlin, en Allemagne. John MACDOUGALL / AFP

“La dépendance aux importations énergétiques russes doit être réduite rapidement et durablement”, a tweeté le ministre des Finances Christian Lindner.

“Les terminaux flottants de GNL y contribuent de manière importante, et nous devons en assurer le financement”, a-t-il ajouté.

Un total de 2,94 milliards d’euros a été mis à disposition pour la location de ces énormes méthaniers, a indiqué le ministère des Finances à l’AFP.

L’Europe, et l’Allemagne en particulier, compte sur le GNL pour réduire sa dépendance aux importations russes après l’invasion de l’Ukraine par Moscou.

Une vingtaine de pays exportent ce gaz liquéfié qui est transporté par bateau, et dont les trois principaux fournisseurs sont l’Australie, le Qatar et les Etats-Unis.

Liquéfié pour prendre moins de place, le GNL est regazéifié à l’arrivée pour être distribué.

Les terminaux mobiles, appelés unités flottantes de stockage et de regazéification (FSRU), permettent de transformer le GNL transporté par un pétrolier en gaz et de l’injecter dans le réseau de gazoducs.

La semaine dernière, les pays européens ont annoncé des efforts accrus pour se sevrer du gaz russe.

La Russie est un important producteur de combustibles fossiles et a représenté environ 45 % des importations de gaz de l’Union européenne l’année dernière, mais l’Union est sous pression pour imposer des sanctions sur les importations de pétrole et de gaz en provenance de Moscou.

Ces dernières années, l’Allemagne a importé en moyenne 55 % de son gaz de Russie par des gazoducs terrestres.

Cette part a été réduite à 40 pour cent à la fin du premier trimestre de 2022, au profit d’importations plus importantes en provenance des Pays-Bas, de la Norvège et du GNL, selon le ministère de l’économie.

Cependant, contrairement à plusieurs pays européens, l’Allemagne ne dispose pas d’un terminal terrestre pour traiter le gaz liquéfié importé.

Pour l’instant, elle dépend de terminaux situés dans d’autres pays de l’UE, ce qui limite sa capacité d’importation.

Selon les médias allemands, le gouvernement envisage, en collaboration avec des partenaires privés, la location de trois ou quatre navires qui seraient positionnés dans des ports de la mer du Nord ou de la Baltique à cette fin.

Certaines de ces installations pourraient être en service dès l’hiver prochain.

Le gouvernement ne considère pas réaliste de pouvoir se passer du gaz russe avant la mi-2024.

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