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Suisse

La Suisse révoque la citoyenneté pour “comportement déloyal et trompeur”.

La Suisse révoque la citoyenneté pour

Dans certaines circonstances, la citoyenneté suisse peut être révoquée. Photo de Fabrice COFFRINI / AFP

Mariée en 2010 à un Suisse de 15 ans son aîné, une Marocaine a été naturalisée par le en 2015, mais s’est séparée de son mari quelques mois plus tard.

Dès que le couple a divorcé en 2017, la femme s’est remariée au Liban, éveillant les soupçons des autorités suisses sur les arrière-pensées derrière son mariage en Suisse.

Selon les médias lundi, “après avoir enquêté sur les circonstances de la rupture du couple” et conclu que la femme s’est mariée expressément pour obtenir un passeport suisse, le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) a révoqué sa naturalisation.

Elle a fait appel de cette décision, d’abord devant un tribunal administratif, puis devant la plus haute autorité judiciaire suisse, le Tribunal fédéral. Les deux instances ont confirmé la décision du SEM.

“Le SEM peut annuler la naturalisation facilitée obtenue par de fausses déclarations ou par la dissimulation de faits essentiels”, a jugé le juge fédéral, ajoutant que la femme a obtenu sa citoyenneté par un “comportement déloyal et trompeur”.

Bien que cela puisse sembler être un cas rare, ce n’est pas le cas.

En moyenne, le SEM révoque chaque année près de 50 naturalisations suite à un divorce.

Mais il existe également d’autres circonstances dans lesquelles le gouvernement peut priver quelqu’un de la nationalité suisse.

Comme The Local l’a rapporté plus tôt en 2022, ” les personnes ayant une double nationalité peuvent se voir retirer la nationalité suisse si leur comportement porte gravement atteinte aux intérêts ou à la réputation de la Suisse “.

Un exemple de cas où une telle mesure drastique et irrévocable peut être prise est celui des personnes condamnées pour crimes de guerre, terrorisme ou trahison.

Entre 1940 et 1947, 80 ressortissants suisses ont été privés de leur nationalité parce qu’ils avaient collaboré avec les nazis.

Plus récemment, en 2019, un double national turco-suisse a perdu sa nationalité suisse après avoir été condamné par le Tribunal pénal fédéral pour être membre de l’État islamique (ISIS).

Le dernier cas de ce type, en 2020, concerne une femme qui est née et a grandi à Genève mais qui possède également un passeport français en plus d’un passeport suisse. Elle a emmené ses deux jeunes filles vivre dans l’enclave ISIS en Syrie à l’insu de leurs pères respectifs.

Dans ces deux cas, les autorités ont révoqué leur citoyenneté, leur interdisant de revenir en Suisse et pouvant constituer une menace pour la sécurité du pays.

Quelle que soit la raison du retrait de la citoyenneté, il ne peut être effectué que si la personne possède une deuxième nationalité. Dans le cas contraire, la Suisse créerait des apatrides, ce qui est interdit par le droit international.

Et si dans certains cas, la citoyenneté peut être réintégrée, elle ne peut l’être si la naturalisation a été annulée ou si la citoyenneté a été révoquée, pour les raisons citées ci-dessus.

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